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Marina de Lachine: fin des activités en novembre

Des centaines d’opposants se sont regroupés devant la mairie d’arrondissement de Lachine, lundi, en marge de la séance du conseil. Photo: Éric Martel/Métro

Le contrat du gestionnaire de la marina a été résilié lundi, ce qui représente une étape importante vers la fermeture du port de plaisance de Lachine. La conseillère Julie-Pascale Provost a été la seule à s’opposer à la décision, alors que des centaines de plaisanciers manifestaient devant la mairie de l’arrondissement.

L’entreprise Gestion Nauti-Cités devra cesser ses activités à la marina dès le 30 novembre.

La veille du vote à la séance du conseil, l’Association des plaisanciers du Port de plaisance de Lachine (APPPL) a mis en demeure l’arrondissement et la Ville de Montréal, exigeant que les démarches de transformation soient annulées. Le projet «fut initié sans consultation et relève davantage d’une pure improvisation», peut-on lire dans le document.

Aucune étude de retombées économiques n’a été complétée en vue d’aménager le site en parc-nature. Au surplus, l’APPPL questionne les trois faillites de la marina alléguées par l’arrondissement depuis l’annonce du projet.

«Ce type de propos incendiaire est complètement faux et néfaste: il porte préjudice à la nouvelle association, aux anciennes administrations publiques et parapubliques, aux plaisanciers tout comme pour le gestionnaire en place depuis plus de 20 ans», fustigent les opposants dans leur recours judiciaire.

Opposition à l’interne

C’est notamment sur ces bases que la conseillère Julie-Pascale Provost a voté contre la résiliation du contrat du gestionnaire de la marina.

«Force est de constater que plusieurs éléments mis de l’avant dans le projet étaient inexacts ou incomplets», a-t-elle mentionné lors de la séance publique.

Transports Canada n’a pas été mis au courant de la transformation de la marina avant son lancement public, à laquelle le ministère doit obligatoirement donner son aval conteste l’élue issue de Projet Montréal.

Des études quant à la rentabilité de la marina n’auraient pas non plus été mises à sa disposition. «Il n’est pas normal que le public reçoive de l’information au compte-gouttes», constate Mme Provost.

Dans l’après-midi, lundi, des centaines d’opposants se sont rendus devant la mairie d’arrondissement de Lachine en scandant «sau-sau-sau, sauvons la marina», devenu le slogan de l’APPPL. Parmi eux, on retrouvait des citoyens, des plaisanciers, des entrepreneurs, et des élus d’Ensemble Montréal.

Sur leurs affiches, la transparence de la ville, le manque de consultation citoyenne et d’études d’impact économique sur le départ des plaisanciers étaient contestés.

On pouvait notamment y lire «Non à l’urbanisme tactique», «Banlieusards out = xénophobie», ou même «Les mairesses nous montent un bateau».

Soutien

Parallèlement, le collectif citoyen supportant le projet <@Ri>Réclame ta rive<@$p> a martelé l’importance de trouver une solution permanente à la sauvegarde des berges, en plus de souligner que les Lachinois financent actuellement un site privé.

«En termes de retombées économiques, on pense que la transformation en parc apportera un regain, une effervescence à Lachine», a fait valoir la porte-parole Vicki Grondin en conférence de presse.

Pour eux, un compromis permettant la cohabitation entre bateaux et baigneurs, comme le prétend l’APPPL, est inconcevable. «L’espace est vraiment étroit», souligne un membre du Club d’aviron de Lachine, Richard Cabana.
Samedi, Réclame ta rive tiendra une «manifestation positive» afin de soutenir le projet.

La Ville de Montréal souhaite que le site devienne d’ici 2025 un parc dédié à la pratique de sports nautiques, comme le kayak et l’aviron, ainsi que la marche.

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