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Vétéran et gagnant

Michel Ostiguy au sommet du podium, à Baie-Comeau Photo: Gracieuseté

C’est avec une médaille d’or au cou que le Dorvalois Michel Ostiguy est revenu des Championnats québécois sur route élite de Baie-Comeau au début du mois. Le coureur de 56 ans admet avoir eu de la difficulté à s’entraîner pendant le confinement.

Ostiguy s’est imposé durant le critérium, une course durant laquelle les cyclistes effectuent en boucle un parcours, dans la catégorie Maître C, réservée aux coureurs âgés de 55 à 65 ans.

Le coureur s’est tenu dans le peloton tout au long de la course, avant de gagner le sprint final contre ses quatre adversaires.

«Même si nous étions peu nombreux, j’étais très content, très fier de l’emporter», commente le gagnant.

Deux autres courses sur route et contre la montre ont eu lieu pendant le championnat, lors desquelles Ostiguy a terminé au dernier rang. Le circuit comportait des pentes qui lui ont causées des ennuis, explique-t-il.

«Ma force, c’est le sprint. Je m’impose surtout sur le plat, analyse-t-il. De toute façon, à notre âge, on aime compétitionner, mais le plus important est de s’amuser, pas de se rendre sur le podium.»

Sur le tard

C’est à l’âge de 45 ans que Michel Ostiguy s’est lancé dans le cyclisme compétitif. Avec des enfants à la maison et un emploi prenant, il avait perdu la forme au cours des années précédentes et avait recommencé à se rendre au boulot à vélo.

«J’ai toujours adoré ce sport, mais le temps manquait, résume celui qui travaille chez un réparateur de portes de garage. Maintenant que les enfants sont plus vieux, je pouvais me permettre de recommencer à en faire sérieusement.»

Adepte de soccer et basketball dans sa jeunesse, il renouait alors avec le sport compétitif pour la première fois depuis des années. Il a rejoint le Club de vélo de Beaconsfield, qui a rapidement reconnu son potentiel.

«Ça m’a pris quelques années pour prendre le rythme, parce que mes adversaires compétitionnent depuis beaucoup plus longtemps, mais je suis rendu à un niveau qui me permet de gagner de temps à autre», se réjouit celui qui a grandi dans les Laurentides.

Au ralenti

En temps normal, Ostiguy s’entraîne de trois à quatre fois par semaine pendant une heure, complétant des entraînements à intervalle.

Le confinement aura cependant eu raison de sa motivation, puisque la grande majorité des compétitions ont été annulées. Il sentait moins l’importance de pratiquer.

«Ç’a été difficile sur le moral, et à cause de cela, je suis moins en forme cette année», considère celui qui est habitué de prendre part à une trentaine de courses par année.

Malgré cette légère baisse, le cycliste entend continuer à compétitionner pour un bon moment.

«Avec l’âge, on craint de plus en plus de tomber et de se blesser, admet-il. Mais j’aime encore le sport et je le continuerai jusqu’au jour où je n’aurais plus de plaisir à le pratiquer.»

Avant de se retirer, M. Ostiguy préfère s’inspirer de certains coureurs de son circuit, âgés de 70 ans et plus.

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