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VillaNova: les résidents d’un quartier en développement s’impatientent

Plusieurs déchets peuvent être retrouvés dans le quartier VillaNova.
Plusieurs déchets peuvent être retrouvés dans le quartier VillaNova. Photo: Éric Martel/Métro

Le bruit et la poussière, voilà les inconvénients avec lesquels les résidents du quartier en développement VillaNova doivent composer. Le voisinage n’est pas nécessairement convivial, et des efforts sont déployés pour atténuer les irritants.

Le quartier se trouve dans l’est de Lachine, entouré d’industries, comme l’usine de galvanisation d’acier Corbec. L’entreprise jouit d’un droit acquis qui lui permet d’être en fonction pendant la nuit, au grand désarroi du voisinage.

Un mur antibruit doit être construit par le promoteur, Développement Lachine-Est (DLE), mais les travaux se font toujours attendre.

«On s’aperçoit que certaines choses ne bougent pas rapidement, conteste un des résidents, Michel Lachance. On commence à avoir hâte que les choses s’accélèrent.»

D’autres familles ont emménagé dans le secteur en espérant profiter d’un parc, qui devra y être construit.

Une zone est délimitée par des cordes spécialement pour cette fin, mais les citoyens y voient plutôt des camions des constructeurs y passer.

«C’est plate pour nos enfants, mais on a l’impression que nous n’aurons pas de parc avant trois ou quatre ans, constate Fanny De Montigny. Mais on savait qu’on déménageait sur une construction neuve, ça fait partie du jeu.»

L’entrepreneur a effectué des travaux pendant la nuit, vers 4h du matin.

«Si c’était à refaire, jamais je ne rachèterais ici, tranche Raphaël Proulx-Gamache. On commence à être tannés, on voit plusieurs personnes de l’arrondissement passer, mais on a l’impression que rien ne se passe.»

Suivis constants

L’administration Vodanovic perçoit autrement la progression des dossiers. Elle assure «talonner» le promoteur afin qu’il s’attarde au ramassage de débris qui traînent sur le chantier. La construction du mur antibruit est aussi réclamée.

DLE assure que les travaux d’ingénierie pour sa conception seront entamés lorsque la construction des principaux bâtiments du développement sera complétée.

Lachine conserve exceptionnellement 80% des sommes dues pour s’assurer que les travaux soient complétés.

«On travaille aussi constamment avec Corbec pour qu’ils limitent le bruit», explique la mairesse.

Les résidents qui se trouvent à l’est du développement se retrouvent près du fabricant de baignoires Bain Maax, dont la façade extérieure est faite d’uréthane, un isolant très inflammable, et donc dangereux.

La mairesse est intervenue auprès du propriétaire de l’entreprise, et l’obligation de recourir à un nouveau revêtement pourrait être votée au prochain conseil d’arrondissement.

Quant au nouveau parc, la première étape sera l’ensemencement de pelouse.

«Bien que l’arrondissement ait refusé notre proposition d’ensemencer leur terrain il y a quelques années, nous serions heureux de reprendre ces discussions avant que l’arrondissement commence la construction du parc en 2022», commente DLE.

Sécuriser le secteur

Un autre enjeu est la vitesse des automobilistes dans le secteur, constatent les citoyens. «On dirait que les conducteurs qui arrivent dans le quartier croient que c’est toujours un chantier, ils oublient que des familles habitent ici», corrobore Mme Vodanovic.

Des solutions seront déployées par le Comité de circulation de l’arrondissement afin de le rendre plus sécuritaire pour les piétons. Le comité de bon voisinage, formé de l’arrondissement et des résidents, tiendra une rencontre au cours des prochaines semaines.

Hauteur qui sème la confusion

Vers la fin du mois de juillet, l’arrondissement a exigé l’arrêt des travaux de construction de trottoirs dans le secteur, puisque ceux-ci avaient été débutés hors délais.

À ce moment, l’administration et les citoyens croyaient que les trottoirs avaient été construits à une hauteur non réglementaire.

«C’est pourtant la hauteur prévue depuis deux ans, affirme l’ingénieur CGDU Bernard Lefebvre, qui a participé à l’élaboration des plans. Il n’y a pas moyen de les ajuster afin que le drainage du site soit assuré.»

Présentement, les trottoirs sont plus élevés que le terrain des immeubles résidentiels.

Mme Vodanovic explique que les constructeurs doivent surélever le paysagement des logements.

75

La phase Flora du projet immobilier VillaNova nécessitera un investissement de 75M$.

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