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Soupir de soulagement chez Équipe Entreprise

Isabelle Trépanier cuisinière
Équipe Entreprise permet à des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale de réintégrer le marché du travail, comme Isabelle Trépanier. Photo: Photo: Messager Lachine & Dorval - Éric Martel

L’investissement de 100 M$ du gouvernement provincial en matière de services psychologiques est accueilli favorablement par l’Équipe entreprise, un organisme de Dorval qui aide les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale à décrocher un emploi.

«C’est toujours bienvenu d’avoir des sommes additionnelles en santé mentale, mais ce l’est encore plus dans les circonstances actuelles», commente la directrice générale de l’organisme, Marie-Claude Wilkins.

Pour l’instant, l’Équipe entreprise ignore toujours si elle touchera une partie des investissements prévus. Ils lui permettront toutefois de référer ses membres à de nouveaux services.

«Si plus de psychologues sont disponibles, la lourdeur qu’on ressent d’offrir des services pour lesquels nous ne sommes pas équipés sera diminuée. Ça ne peut que nous aider», explique Mme Wilkins.

Les sommes débloquées lundi par Québec seront séparées en cinq parts. En premier lieu, 35 M$ serviront à l’ajout de services dans le réseau de la santé et dans le réseau de l’enseignement supérieur. Le gouvernement reconduit également pour 2021-2022 les fonds de 31 M$ injectés en début de pandémie de COVID-19.

Québec met aussi sur pied des «équipes sentinelles» en santé mentale. Celles-ci auront l’objectif d’aller «à la rencontre des clientèles vulnérables» et représenteront environ 19 M$ à la prochaine mise à jour économique.

«Espérons que le gouvernement continuera d’investir en santé mentale, car nous étions déjà en manque de services depuis plusieurs années», déplore Mme Wilkins.

Période difficile

L’Équipe entreprise est financée par le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), qui couvre à peine ses frais de logement.

Une bonne part de ses revenus provient de son service de traiteur, dans lequel ses participants cuisinent tout en se préparant à intégrer le marché du travail.

L’organisme vend des repas aux personnes âgées de la région, mais aussi aux membres d’organismes locaux, qui y viennent y chercher leur dîner. Avec le télétravail, ce service est de moins en moins utilisé.

«On est privé de 1000$ par mois en revenus, constate Mme Wilkins. On va pouvoir survivre cette année, mais l’an prochain, on aura peut-être de la difficulté à trouver des fonds.»

Plusieurs participants au programme restent à la maison durant la pandémie, aux prises avec des problèmes d’anxiété. Certains bénévoles âgés ont également dû se retirer, craignant d’attraper la COVID-19.

«On essaie d’utiliser les plateformes de visioconférence pour garder le contact avec nos participants, mais c’est plutôt difficile, parce qu’ils ne possèdent pas tous des connexions internet», explique Mme Wilkins.

Rappelons que l’organisme accepte les candidatures de bénévoles ainsi que les dons.

Avec la collaboration de François Carabin

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