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Condamnation pour agressions sexuelles à Lachine

Photo: Getty Images/iStockphoto

Un Montréalais de 29 ans, Evans Atta Ansu, est reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement deux adolescentes à Lachine. Âgées de 13 et 14 ans, elles étaient gravement intoxiquées par un mélange de drogue et d’alcool.

Le soir de l’incident, un policier a remarqué une jeune fille inconsciente dans un banc de neige sans bottes, avec les genoux écorchés. Elle était dans un état comateux, le corps inanimé.

La deuxième victime a été retrouvée par un chauffeur de taxi. Bien que consciente, elle démontrait des symptômes d’intoxication et de confusion.

La plus jeune victime dit avoir refusé les avances de son agresseur, qui a agi sans son consentement. « Il m’a pris par terre en doggy, j’étais trop gelée pour réagir, je ne pouvais rien faire » explique-t-elle.

L’adolescente a déclaré aux policiers qu’elle lui a dit à maintes reprises d’arrêter, et que ce dernier avait simplement répondu : « arrête tu vas aimer ça ». Elle se rappelle avoir pris une douche avec lui à la suite d’un vol de dépanneur qu’il aurait également commis.

La seconde victime ne conserve que de vagues souvenirs des évènements. Elle se souvient de s’être réveillée nue à côté de l’homme et d’être embarquée dans un taxi pour revenir chez elle.

L’adolescente de 14 ans connaissait l’agresseur, connu sous le nom de « Zooloo ». Elle avait passé la veille avec lui à son appartement situé à Lachine. Le lendemain, ils ont tous consommé du cannabis et du Xanax, une substance tranquillisante dont les effets accrus, lorsque mélangée avec de l’alcool.

Les deux adolescentes ont contracté une infection transmise sexuellement.

Faible défense

L’accusé, représenté par Me Vicky Powell, assure qu’il avait la certitude que les victimes étaient consentantes aux relations sexuelles et qu’elles étaient âgées d’au moins 17 ans.

Il a également déclaré lors de son témoignage que «les filles sont finies raides». La poursuite, menée par la procureure de la Couronne Louise Blais, a su faire valider quatre chefs d’accusation — deux pour agression sexuelle, et deux autres pour contacts sexuels.

« La version de l’accusé, truffée d’incohérences, manque ainsi de transparence et de fiabilité […] celui-ci évite toute situation problématique et certaines de ses réponses demeurent incongrues et invraisemblables », déclare la juge Nathalie Duchesneau.

Le Tribunal devra prendre en considération les facteurs aggravants liés avec le l’homme coupable et ses actes lors de la décision sur sentence, telle que la différence d’âge entre lui et ses victimes et la présence d’alcool et de drogues.

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