Soutenez

Le Lachinois Ethan Makonzo est repêché par les Alouettes de Montréal

Ethan Makonzo Photo: Gracieuseté/Carabins de Montréal

Le demi défensif de 25 ans, Ethan Makonzo, a été sélectionné par les Alouettes de Montréal. L’organisation a utilisé son choix de sixième ronde pour recruter le Lachinois des Carabins de l’Université de Montréal.

À la suite d’un parcours académique et sportif remplie d’embuches, Makonzo réalise enfin son rêve d’enfance grâce à sa persévérance et au soutien des personnes qui l’ont entouré.

Comment vous êtes-vous senti lors de votre nomination aux rangs professionnels ?
C’était pour moi un rêve d’enfant de jouer pour les Alouettes et de représenter ma ville. En plus, ça me permet de rester près de ma maison et de ma famille. Je suis très content de pouvoir non seulement continuer à jouer au football, mais en plus de jouer au plus haut niveau.

Comment est-ce que le football est arrivé dans votre vie ?
Enfants, moi et mon frère, on voulait faire comme nos cousins. J’ai commencé à jouer à l’école secondaire Dalbé-Viau et je voulais être receveur. Je voulais faire comme mes idoles de l’époque, Randy Moss et Terrell Owens. Mais quand j’ai commencé, c’était tellement plus dur que ce que j’avais imaginé. J’étais incapable d’attraper le ballon. Par contre, j’étais bon pour bloquer.

J’ai remarqué que les joueurs à la défense avaient encore plus de plaisir. Alors les coachs m’ont placé sur la ligne défensive. Au début, je faisais un peu n’importe quoi, mais c’est vraiment à ce moment que j’ai commencé à comprendre le sport.

Quelles ont été les plus grandes difficultés qui ont affecté votre parcours ?
À ma première année au Cégep du Vieux-Montréal, le jeu était beaucoup plus rapide. Les entraineurs nous donnaient beaucoup de connaissances à assimiler et plus de responsabilités sur le terrain.

Lorsque je me préparais pour ma deuxième année, je n’étais pas admissible au football parce que mes notes étaient trop basses. J’ai toujours eu de la difficulté à l’école, et lorsque j’avais des problèmes, je n’allais pas chercher de l’aide. La même chose est arrivée à ma deuxième année. J’ai passé deux ans sans jouer.

J’ai été vraiment chanceux d’être bien entouré, notamment par mon ancien coach du secondaire, Dominic Ménard. Il a toujours vu que j’avais de la difficulté et il m’a offert son aide. Si ce n’était pas de lui, je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui. Il m’a même aidé à payer mes sessions d’étude au cégep et à l’université.

Dominic m’a invité à entrainer les jeunes au secondaire pour que je reste quand même proche du sport. À Lachine, on n’a pas beaucoup de modèles. Revenir à Dalbé-Viau et redonner à prochaine génération m’a apporté beaucoup de plaisir.

J’ai presque versé une larme le jour où mes notes m’ont finalement permis de recommencer à jouer à ma troisième et quatrième année de cégep.

«Quand tu veux vraiment quelque chose et que tu travailles pour, il n’y a rien qui peut t’arrêter.»  -Ethan Makonzo

En 2018, maintenant pour les Carabins, vous vous êtes durement blessé aux pectoraux. Comment avez-vous vécu cette saison ?
C’était lors de la dernière pratique avant le premier match. Je me suis complètement déchiré le pectoral. Sur le coup, je ne savais pas que c’était ça. J’avais peur d’être paralysé parce que je ne sentais plus mon bras.

Le lendemain, j’ai remarqué que je saignais à l’intérieur de mon bras. Les rayons X ont confirmé la déchirure. Le médecin m’a dit qu’heureusement je n’aurais pas besoin d’opération chirurgicale. J’étais soulagé. Ça voulait dire que ma saison n’était pas terminée.

Au début, je ne pouvais absolument rien faire, sauf assister aux pratiques. Lorsque j’ai pu recommencer à m’entrainer, j’ai mis tous les efforts pour revenir au jeu.

Après dix semaines, j’étais enfin capable de soulever 225 lbs pour dix répétitions. Par contre, je ne me sentais pas à 100 % dans les pratiques. J’ai repassé des rayons X pour découvrir que mon pectoral était toujours déchiré et qu’on devait m’opérer. J’ai dû arrêter de jouer pendant 9 mois.

Malgré toute cette négativité, je suis resté positif. J’ai eu beaucoup d’aide de mes entraineurs, Olivier Fréchette et Gladymir Charmant. J’ai été également bien entouré par ma famille.

Vous êtes maintenant 13 anciens des Carabins de Montréal dans l’alignement des Alouettes. Comment est-ce que cette dynamique va affecter l’équipe selon vous ?
Ça va amener une ambiance qui manquait à Montréal. On n’a pas assez de modèles qui sont nés ici. Nous sommes tous des joueurs qui se connaissent et qui ont joué ensemble. On a déjà une bonne camaraderie. Le fait d’être ensemble va certainement nous donner une confiance et nous aider à persévérer. Je n’ai pas les mots qui me permettent d’exprimer à quel point je suis content.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.