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Les avantages de la loyauté

En décembre dernier, le conseiller d’arrondissement Bernard Blanchet nous affirmait dans un article du journal local que sa loyauté serait toujours à Gérald Tremblay et à Union Montréal.

Ayant personnellement participé à la réélection de l’équipe Dauphin/Tremblay en 2005 et en 2009, j’essayais de comprendre et je me suis posé la question: Comment peut-il leur rester fidèle de manière inconditionnelle? La réponse est fort simple: La loyauté a ses avantages et ceux de Bernard Blanchet, on peut les trouver en consultant un document public qui est déposé à chaque automne par le maire de Montréal (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/greffe_fr/media/documents/Tableau_R%E9mun%E9rationDesElus-2011_20111021.pdf).

Je me suis attardé à faire quelques calculs. On se rend compte rapidement que le maire Tremblay tient bien en laisse son président de caucus, Bernard Blanchet. Comment? En le nommant à plusieurs commissions et comités, incluant la STM. Chaque poste de commission et de comité représente un salaire additionnel qui s’ajoute au salaire de base.

Lorsqu’on additionne toutes ses rémunérations, il est le 22e élu le mieux payé des 103 à Montréal. Et si on enlève le maire Tremblay, les membres du comité exécutif, le président du conseil et le leader de la majorité, notre ami Blanchet est le 8e mieux payé de l’ensemble des élus. Il est même mieux payé que certains maires d’arrondissement. Pas pire pour un conseiller d’arrondissement. Il gagne près de trois fois le salaire moyen d’un conseiller d’arrondissement.

Ce n’est pas son salaire qui me préoccupe, mais plutôt ce qu’il doit faire pour le maintenir: une loyauté à toute épreuve envers le maire Tremblay et son équipe.

Pourquoi? Parce que c’est le maire (et les chefs des partis politiques municipaux) qui nomment les élus de leur parti à ces commissions. Et les chefs n’hésitent pas à enlever les élus qui quittent leur parti ou bien qui ne font pas ce qu’ils veulent de ces commissions.

J’ai appris cela en parlant avec le conseiller Jean-François Cloutier, qui a perdu son siège (et le salaire additionnel) à une commission, le lendemain de sa démission d’Union Montréal, décision qui a été prise par le maire Tremblay.

Donc, dans le cas où Bernard Blanchet ne serait plus dans les bonnes grâces du parti, son salaire serait grandement affecté. On sort la calculatrice… et on obtient une baisse de presque deux tiers (2/3) de son salaire.

S’il advenait que Bernard Blanchet ait à choisir entre les intérêts du maire Tremblay et ceux des citoyens de Lachine, nous serions bien mal pris, car nous ne pourrions pas payer le prix de sa loyauté.

Michel Dubois

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