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L'Église est en concurrence avec les salons funéraires

«Aujourd’hui, les gens peuvent choisir l’église ou la résidence funéraire quand vient le temps d’honorer leurs morts; parfois tout se passe à l’église, en commençant par l’exposition de la dépouille, parfois tout se passe au salon, y compris la cérémonie».

Voilà un résumé des commentaires de l’abbé Gérald Leduc, vicaire à la paroisse Saint-Ambroise, dans le quartier Rosemont, appelé à commenter les funérailles catholiques traditionnelles. Le prêtre a d’ailleurs été appelé quelques fois à présider une célébration funéraire en dehors de son église et de l’archidiocèse de Montréal.

«Avec la baisse de la pratique religieuse, il viendra un temps où le rite funéraire ne voudra plus rien signifier aux nouvelles générations», ajoute l’abbé Leduc.

De son côté, le curé de la paroisse Saints-Anges de Lachine, Pierre Léger, affirme que «les jeunes générations, souvent, ne respectent même pas les demandes ou dernières volontés de leurs parents quand arrive la mort, parce qu’elles n’ont pas le réflexe d’aller vers l’église, alors que les multinationales de la mort leur offrent des package deals attrayants». M. Léger n’hésite d’ailleurs pas à parler de «concurrence» entre les églises et les résidences funéraires qui offrent «des services similaires».

Crémation et résidence funéraire

Si plusieurs, surtout des aînés, optent encore pour l’exposition et l’inhumation du corps; de plus en plus de personnes qui perdent un être cher font le choix de la crémation (incinération), ce qui veut dire que la période de deuil, souvent réduite à une seule journée, se passe en présence (ou pas) des cendres de la personne disparue, disposées dans une urne choisie par la famille. Quoi qu’il en soit, la première étape est maintenant et toujours le «salon mortuaire».

À cet effet, le président des Résidences funéraires J. J. Cardinal et Lakeshore Cardinal, de Lachine et Dorval, Jean-Charles Cardinal, explique que «notre rôle est de prendre le pouls des familles, harmoniser le contexte familial, trouver la combinaison parfaite, et cela afin de célébrer le mieux la personne défunte et servir dans le deuil. Nous sommes une famille (Cardinal) au services des familles».

Embaumement, cercueil et exposition du corps, crémation et disposition des cendres, cérémonie de la parole à la chapelle de l’établissement ou funérailles traditionnelles à l’église, voilà autant de possibilités qu’offrent généralement les résidences funéraires, petites ou grandes, généralement dans des formats tout-inclus.

Cimetière, niches et colombariums

La paroisse Saints-Anges administre le Cimetière catholique de Lachine, qui compte des terrains pour ensevelir les morts, mais aussi des niches pour recevoir les urnes funéraires. La paroisse lachinoise possède également dans son église deux colombariums pour y déposer les cendres des défunts dans des urnes bien identifiées.

«Bon an mal an, on célèbre une centaine de funérailles à l’église et on procède à environ 400 inhumations au cimetière», précise le curé Léger. C’est là une façon de dire qu’il y a plus de funérailles célébrées ailleurs qu’à l’église.

Le Québec compte plus de 1800 cimetières. Voyez notre carte interactive à l’adresse raccourcie bit.ly/cim014q

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