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Le CJE Marquette se mobilise pour sauver les services jeunesse

Photo: TC Media - Hugo Lorini

Les Carrefours jeunesse-emploi (CJE) de la province, dont celui de Marquette, à Lachine, se mobilisent pour dénoncer la réforme décrétée par Québec qui pourrait couper plus de 50% de leur financement.

Le gouvernement veut revoir les critères d’admissibilité aux programmes des CJE. Au Carrefour jeunesse-emploi de Marquette (CJEM), près de 80% des usagers des programmes en employabilité ne cadrent pas dans ces nouveaux critères. La refonte fait gronder dans les directions des CJE.

Pour le président du conseil d’administration du CJE de Marquette, Denis Therrien: «Il n’y a pas d’économie dans cette annonce, puisque l’argent vient du fédéral dans le cadre de l’entente Canada-Québec sur le marché du travail. On nous a mis devant le fait accompli. Nous allons demander au gouvernement Couillard un moratoire de 15 mois dans l’application de ces coupures qui ont un impact direct sur les services offerts aux jeunes qui cherchent un emploi».

«Dans le contexte actuel, où la mission des Carrefours jeunesse-emploi (CJE) est menacée par les coupures du gouvernement et que les services aux jeunes seront drastiquement coupés, nous avons besoin de tous nos supporteurs», lance Marilou Filiatreault, conseillère en emploi au Carrefour jeunesse-emploi de Marquette (CJEM), dont les bureaux sont situés au Regroupement de Lachine, rue Notre-Dame.

Soutien aux jeunes
Bianka Iannuzzi, 20 ans, a bénéficié de l’appui du CJE. Aujourd’hui, elle se porte à la défense du Carrefour d’emploi.

«Les intervenantes du CJE ont toujours occupé une place importante pour moi», confie-t-elle. La jeune femme est en contact avec le CJE de Marquette depuis l’âge de 17 ans.

«Lorsque j’ai abandonné les études, mon agente d’Emploi Québec m’a référée au groupe de Jeunes en action, pour me remotiver à retourner à l’école. J’ai vécu les neuf plus merveilleux mois de ma vie, avec beaucoup de support et d’encouragement de la part des employés du CJE Marquette, à Lachine. Grâce à eux, aujourd’hui, je suis à l’école, en secondaire 5, et très motivée à terminer mes études», raconte-t-elle.

«Je souhaitais obtenir de l’accompagnement au niveau scolaire pour me remotiver, explique Bianka. Après un an sans emploi, sans école et neuf mois de participation au programme Jeunes en action, me voilà de retour à l’école pour compléter mon diplôme d’études secondaires. Je rêve d’être agente correctionnelle», a-t-elle conclu avec fierté.

Pour se faire entendre auprès du gouvernement, Bianka Iannuzzi et Marilou Filiatreault participent à la mobilisation «Mon CJE, j’y tiens!», une campagne lancée dans tout le Québec.

«Nous invitons les gens à manifester leur appui aux CJE en cliquant sur l’onglet j’aime de la page Facebook «Mon CJE, j’y tiens», et en écrivant une lettre au député provincial pour dénoncer la situation, afin que la mission des CJE reste telle qu’elle est, universelle et accessible à tous les jeunes adultes de 16 à 35 ans», a conclu Mme Filiatreault.

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