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S’attaquer aux propriétaires plutôt qu’aux chiens

Photo: TC Media --Vicky Michaud

Dans la foulée des interdictions de Pitbulls dans plusieurs villes de la province, dont Montréal et Québec, les Dorvalois exigent à la Cité un règlement qui vise les propriétaires de chiens plutôt que les bêtes. Plus d’une quinzaine d’entre eux ont envahi la salle du conseil, le 20 juin, alors que les élus déposaient une motion sur les chiens dangereux.

« Nous espérons que Dorval sera avant-gardiste dans ce domaine et deviendra un chef de file plutôt que de suivre ce que Montréal dictera. Il faut régler le problème à la source, en émettant des règlements qui permettront de contrôler qui est en droit de posséder un chien », a décrié Stéfanie Zouzout, qui dresse des chiens abandonnés pour en faire des chiens de service.

La dame , accompagnée de Delta Force, un chien qui ressemble à un Pitbull, s’était initialement vue refuser l’entrée à l’hôtel de ville.

« J’ai dû argumenter avec l’agent de sécurité, mon chien est un hybride de races qui ne sont pas liées au Pitbull et il est clairement identifié », explique-t-elle.

Son chien, adopté dans un refuge, a été dressé afin qu’il la réconforte lors de situations qui pourraient lui créer des crises d’anxiété, comme se trouver parmi une foule le soir du conseil.

Tester les propriétaires
Mme Zouzout, qui travaille aussi à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de l’Ouest-de-l’Île , déplore que l’on juge un chien comme étant dangereux seulement par son apparence. Elle admet par contre qu’une règlementation doit voir le jour pour prévenir les attaques.

« Je crois que les gens devraient passer un test avant d’acheter un chien afin de déterminer leurs capacités à en prendre soin et la compatibilité entre leur mode de vie et la race qu’ils adopteront. Ce n’est pas tout de trouver un chien beau », ajoute-t-elle.
Pour elle, tous les chiens peuvent être bons ou mauvais, peu importe leur taille. Historiquement, les Pitbulls étaient dressés pour surveiller les enfants, ce serait l’Homme lui-même qui aurait élevé cette race au rang de « vilain du jour », en les entraînant pour l’attaque et les combats.

Législation provinciale
Les citoyens devront attendre l’automne avant de connaître les détails du projet de règlement sur les chiens dangereux. Un simple avis d’intention a été déposé lors du conseil et un projet de règlement sera étudié avec l’aide des experts de la Ville de Montréal afin d’en déterminer les clauses.

Une législation provinciale similaire devrait voir le jour dès l’automne. Le premier ministre Philippe Couillard a annoncé le 16 juin qu’il comptait « probablement » suivre l’exemple de l’Ontario et interdire les Pitbulls au Québec.

 

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