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Le PDQ 8 a une nouvelle commandante

Photo: TC Media - Vicky Michaud

Jacynthe Boucher en est à ses premières armes en tant que chef d’unité. Depuis le 7 novembre, cette policière de 18 ans d’expérience commande le poste de quartier (PDQ) 8, à Lachine. Elle est convaincue que son parcours au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) l’a préparée à affronter ce nouveau défi avec confiance.

La nouvelle commandante, qui a repris les rênes des mains de Sylvain Bissonnette maintenant assigné au quartier général, a gravi les échelons. Ses huit ans comme superviseure puis son poste de lieutenante au PDQ 23, dans Hochelaga-Maisonneuve, lui ont permis d’acquérir de nombreuses aptitudes nécessaires à son rôle à Lachine.

« Toutes les problématiques économiques et sociales que j’ai rencontrées lorsque j’étais dans ce quartier difficile, mais combien attachant, se retrouvent sur une plus petite échelle, sur le territoire lachinois », observe Mme Boucher.

Elle a notamment mis sur pied la brigade des espaces publics, un groupe de policier à vélos qui patrouillent dans les parcs, alors qu’elle était en poste à Verdun. Des outils de plus pour l’intervention préventive de proximité avec une clientèle plus fragile, telle que les itinérants.

Héritage
Bien que Jacynthe Boucher ne provienne pas d’une lignée de policiers, un de ses trois frères a aussi choisi d’enfiler l’uniforme du SPVM. Élevée dans un monde d’hommes, son père, notaire, n’a pas été étonné de son choix de carrière.

« Il m’a dit ‘Un jour, tu vas être directrice ‘», se souvient-elle avec un sourire.

Elle admet que, pour une femme, il est plus difficile de prendre sa place au sein des forces policières, toutefois elle apprécie que sa sensibilité joue un rôle important dans sa démarche.

« C’est clair qu’il faut avoir un caractère fort pour percer, mais j’apporte aussi une autre vision. J’espère implanter un système de collaboration entre les différents intervenants de Lachine pour que, si un jour on intervient auprès d’une prostituée par exemple, on lui offre une alternative, pas qu’on la laisse se débrouiller toute seule », affirme Mme Boucher.

Approche
Aujourd’hui âgée de quarante ans, la native de Rosemont entend adapter son approche à la réalité de Lachine.

« Selon les statistiques, la criminalité est locale, ce qui signifie qu’un vol commis dans l’arrondissement l’a tout probablement été par un Lachinois, fait remarquer la commandante. Nous allons tenter de neutraliser la source de la problématique plutôt que d’avoir une approche coercitive. »

Déjà, la présence policière a été augmentée dans les zones chaudes, comme sur la rue Camille du quartier Saint-Pierre, ce qui a eu pour effet de diminuer le nombre de plaintes pour le bruit.
Dès l’année prochaine, Mme Boucher prévoit prendre part aux tournées dans les écoles primaires pour sensibiliser les enfants aux conséquences de leurs actions.

«Il ne faut pas négliger l’impact positif que les policiers peuvent avoir. Il y a souvent des adultes qui me disent qu’ils se souviennent ce qu’un policier leur avait dit quand ils étaient jeunes et que c’était resté avec eux toute leur vie», souligne-t-elle.

Elle compte sur la confiance de la population envers son équipe pour assurer une transition vers ses nouveaux objectifs.

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