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Sténographe judiciaire, un métier en demande

L’étudiante en sténographie judiciaire, Janie Séguin, dit s’être découvert une réelle passion pour le métier. Photo: Messager LaSalle – Denis Germain

Plusieurs régions du Québec, dont Montréal, manquent cruellement de sténographes judiciaires officiels. De 300 sténographes, il y a 30 ans, il n’y a en a plus que 150 dans la province. C’est un des motifs qui a incité la LaSalloise, Janie Séguin, à s’inscrire à l’École de sténographie judiciaire du Québec (ESJQ) l’an dernier.

L’étudiante de deuxième session est fascinée par cette profession singulière. Au cours de leur formation, les étudiants passent progressivement d’une production de 30 mots à la minute pour se rendre à 230 à la fin des deux ans de formation, soit la vitesse de la parole sur leur sténotype.

Le clavier réinventé dont ils se servent est bien plus petit que celui d’un ordinateur et permet d’écrire très rapidement des combinaisons de lettres qui peuvent à la fois reproduire à l’écrit une syllabe ou un mot complet. Mme Séguin explique qu’elle a dû en quelque sorte apprendre un nouveau langage, à l’image de la programmation.

Le métier sert lors des interrogatoires, lorsqu’un juge est absent lors d’une partie d’un procès, ou encore à transcrire les enregistrements audios d’un procès en texte

La sténotype, composée de 21 touches, permet d’écrire du texte sous forme phonétique.

Débouchées
Avant d’entreprendre ses études en sténographie judiciaire, Janie Séguin a complété un baccalauréat en littérature. Dès sa première année, elle a remarqué que peu de débouchés s’offraient à elle. Elle affirme que les seuls emplois stables sont dans les maisons d’édition ou encore en enseignement et que peu d’entre eux sont à temps plein.

C’est par hasard qu’elle est tombée sur une fiche d’information parlant du métier de sténographe judiciaire sur le site internet d’Éducaloi.

«Le métier de sténographe judiciaire est la combinaison parfaite entre le droit et mon amour des lettres, parce que chaque jour, c’est une histoire différente qui m’est racontée.»
— Janie Séguin, étudiante à l’École de sténographie judiciaire du Québec

Selon leur vouloir et leur rapidité d’exécution, les sténographes judiciaires qui sont des travailleurs autonomes peuvent empocher 50 000$ et plus par année en travaillant à temps plein.

À distance
L’ESJQ offre plusieurs cours intensifs qui vont de la théorie à la sténotypie appliquée, en passant par la transcription, par exemple. Tous les enseignements sont donnés en même temps à tous les étudiants qui travaillent à distance, sur ordinateur.

Bien qu’elle ait beaucoup de facilité, la LaSalloise souligne que l’attestation d’études collégiales (AEC) en sténographie judiciaire n’est pas de tout repos. Même si la formation peut être suivie dans le confort de son foyer, elle prévient qu’il faut une grande discipline et du temps pour y arriver. Pour réussir, elle étudie et fait des exercices tous les jours.

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