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Recours déposé concernant la fuite à l’école des Découvreurs

Photo: Messager LaSalle–Martin Ouellet-Diotte

Le Syndicat de l’enseignement de l’ouest de Montréal (SEOM) exige que tous les professeurs de l’école des Découvreurs puissent être entendus et recevoir un dédommagement en rapport avec la fuite de monoxyde de carbone du 14 janvier.

Un grief a été déposé contre la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et la cause devrait être entendue devant un tribunal d’arbitrage. Le recours devait être déposé au plus tard à la mi-avril pour être jugé recevable.

Selon le syndicat, cette démarche vise à obtenir des réponses. «On s’est buté à un refus de confirmer ou d’infirmer quoi que ce soit», évoque la présidente du SEOM, Mélanie Hubert.

«Ce qu’on voulait faire, c’est inviter la commission scolaire à répondre aux questions d’un juge, à défaut de vouloir y répondre devant nous.»
— Mélanie Hubert, présidente du SEOM

Un juge devra d’abord évaluer si la plainte est recevable. Si tel est le cas, il pourra convoquer les parties impliquées.

«Éventuellement, l’arbitre établira ou non si l’employeur a respecté toutes les lois en vigueur. Il pourra déterminer la responsabilité de l’employeur dans l’affaire et, le cas échéant, s’il faut réclamer des dommages, on le fera», ajoute-t-elle.

Autant les professeurs, que la direction et la CSMB devraient comparaître devant un arbitre afin de présenter leurs versions des faits.

Une enquête
Entre temps, la CSMB procède à une «vérification de l’ensemble des faits et éléments relatifs à l’incident», comme le confirme sa porte-parole, Gina Guillemette.

Le mandat a été confié à une firme externe, selon une convocation envoyée au personnel de l’école. Une rencontre technique s’est d’ailleurs tenue à ce sujet. Du 24 au 30 avril, des enseignants pourront s’exprimer aux employés de la firme.

«Les enseignants comprennent qu’un bris mécanique peut arriver, un accident est possible. Mais les enseignants veulent faire la lumière sur la manière dont tout ça a été géré», explique Mme Hubert.

Au moment de publier ces lignes, cinq enseignants sont toujours en arrêt de travail, en raison de séquelles associées à l’intoxication au monoxyde de carbone. Au total, 43 personnes avaient été hospitalisées en lien avec cet incident.

Le Service de police de la Ville de Montréal et la Santé publique de Montréal poursuivent leur enquête.

Un taux de monoxyde de carbone 25 fois plus élevé que la norme avait été détecté dans l’établissement le 14 janvier. Des élèves et des enseignants ont souffert de nausées, de vomissements et d’étourdissements. Certains ont même perdu connaissance.

Versions contradictoires
À la fin mars, plusieurs reportages ont laissé entendre une absence de détecteurs de monoxyde de carbone au moment de la fuite.

La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) a répondu par une lettre transmise au ministre de l’Éducation, aux parents et aux membres du personnel de l’établissement qu’«il y avait bel et bien un détecteur de monoxyde de carbone fonctionnel» avant l’incident, selon les affirmations de leurs employés.

La CSMB ajoute que des vérifications ont été faites et ont révélé que «l’absence d’une sonde pouvant détecter le monoxyde de carbone était en cause».

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