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Redynamiser les espaces commerciaux à LaSalle

Ce local commercial de la rue Centrale est à louer, malgré un faible taux de vacance à LaSalle.
Quelques locaux commerciaux sont à louer sur la rue Centrale. Photo: Messager LaSalle – Carl Sincennes

Contrairement à d’autres artères commerciales montréalaises, celles de LaSalle se portent bien. Sans que le taux de vacance soit une problématique importante, certains citoyens et acteurs du milieu jugent que l’arrondissement devrait créer davantage de lieux de rencontre.

Le boulevard Newman affiche actuellement, un taux d’inoccupation de 5%, l’avenue Dollard 7%. Sur la rue Centrale, 11% des locaux cherchent preneur, mais il faut prendre en compte son plus petit nombre de commerces. Lorsqu’une entreprise ferme, le taux est alors grandement affecté.

«LaSalle a vraiment sa dynamique propre. Je ne crois pas qu’il y ait un enjeu spécifique de locaux vacants. La transition entre les locaux qui se libèrent et qui se louent se fait de façon assez organique», analyse la commissaire au développement commercial de LaSalle pour PME-MTL Grand Sud-Ouest, Andréanne Courchesne.

L’achalandage sur les artères laSalloises est bon, selon elle, et chaque artère a évolué différemment au cours des années. Par exemple, le boulevard Newman a connu des moments plus difficiles avant l’arrivée du Carrefour Angrignon.

«Ce que je trouve dommage, c’est que souvent les locaux vides, ce sont des commerces spécialisés qui disparaissent comme des quincailleries», explique le LaSallois depuis 40 ans, Pierre McDuff.

D’autres artères ont vécu l’inverse grâce à l’attrait des commerces de proximité. On est donc loin de la situation de la rue Saint-Denis où le taux d’inoccupation a atteint 23% en janvier 2019.

Solutions

Inviter les résidents à rencontrer les propriétaires d’entreprises pourrait être une solution pour contrer le phénomène de vacance. La Ville de Montréal pourrait même s’inspirer de la Belgique, qui impose une taxe aux propriétaires.

«De cette façon, le propriétaire inactif ou trop avide devra s’activer à la recherche d’un locataire, plutôt que de bénéficier d’une situation passive et nocive pour la vie commerciale d’un quartier», a fait valoir la directrice de la Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal, Anne-Marie Lelièvre, dans son mémoire déposé en consultation publique sur la question, à la fin janvier.

Certains propriétaires refusent toutefois de louer leurs locaux vacants, car le bâtiment est à vendre. «Ils croient pouvoir obtenir une plus grande valeur s’il est vide», font valoir les chercheurs de la firme Segma Recherche, mandatée par Montréal pour poser un diagnostic sur la problématique.

La Commission sur le développement économique et urbain et l’habitation de Montréal, qui avait le mandat d’organiser les consultations publiques sur les locaux commerciaux vacants, doit produire un rapport dans les prochains mois.

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