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Des élèves dénoncent les conditions sanitaires inadéquates de leur école

Débrayage étudiant à l'École secondaire LaSalle Community Comprehensive
Un débrayage étudiant à l'École secondaire LaSalle Community Comprehensive a eu lieu le 1er octobre. Photo: Lily Rowe/Courtoisie

Les élèves de l’École secondaire LaSalle Community Comprehensive dénoncent une situation qu’ils jugent préoccupante en plein cœur de la pandémie de la COVID-19. Ils affirment que les règles sanitaires – dont le port du masque obligatoire et la distanciation physique – ne sont pas respectées à l’école, et que la plupart des salles de classe ne disposent pas de fenêtres ou de ventilation adéquate.

«La seule ventilation est l’ouverture des portes pendant le dîner», affirme Lily Rowe, 16 ans.

Selon elle, il est tout simplement impossible de pratiquer la distanciation physique à l’École secondaire LaSalle Community Comprehensive étant donné qu’il y a environ 30 élèves par classe. Elle cite également plusieurs incidents impliquant des adolescents qui enlèvent leur masque dans les couloirs sans être réprimandés par les enseignants ou le personnel.

«Les choses sont devenues incontrôlables, dit-elle. Je suis anxieuse tout le temps quand je suis à l’école.»

Ne se sentant pas en sécurité, Lily Rowe a lancé une pétition sur change.org appelant le gouvernement provincial à rendre l’apprentissage en ligne accessible à tous les étudiants, pas seulement à ceux qui peuvent obtenir un billet du médecin.

Au moment de sa publication, la pétition a reçu plus de 2 500 signatures et a été partagée par des dizaines de parents et d’élèves.

«Il y a 36 enfants dans la classe de mon fils à l’École secondaire LaSalle Community Comprehensive, et il n’y a aucune obligation pour eux de se faire dépister s’ils présentent des symptômes», a déclaré Laura Vlad. «Si un enseignant tombe malade, c’est l’équivalent de si j’avais une fête avec des inconnus chez moi tous les jours de la semaine.»

Keira Cape, un autre parent, est d’accord : «Pourquoi envoyons-nous des enfants dans des écoles qui ne peuvent pas observer les directives appropriées?»

Pour exercer une pression supplémentaire sur le gouvernement, Lily Rowe a organisé une journée de débrayage le 1er octobre, jour où Montréal est officiellement entrée en zone rouge. À 11 heures du matin, une cinquantaine d’élèves ont fait leur sac et sont sortis par les portes de l’école en signe de protestation, la mère de Lily Rowe attendait à l’extérieur et offrait des masques gratuits.

«C’est la première fois que ma fille veut faire quelque chose en dehors de sa zone de confort, et j’ai senti qu’il était important de la soutenir», a expliqué Trina Padulo. Personne n’est content que les écoles restent ouvertes, mais peut-être que les choses changeront si le gouvernement l’entend de la bouche des enfants.»

La commission scolaire se fait rassurante

En réponse, la Commission scolaire Lester B. Pearson a clairement indiqué qu’elle ne soutenait pas l’action étudiante, se disant préoccupée par le rassemblement des enfants et le risque de propagation du virus.

Dans une lettre aux parents, la commission scolaire a déclaré qu’elle «aimerait rassurer les élèves, les enseignants, le personnel et les parents sur le fait que nos institutions sont bien entretenues, bien ventilées et accueillantes pour assurer un environnement d’apprentissage sain.»

Interrogé sur le débrayage lors d’une conférence de presse, le premier ministre François Legault a soutenu les mesures actuellement en place.

«À l’heure actuelle, nous suivons les directives de la Santé publique, donc je suis convaincu que les règles sont adéquates», a-t-il déclaré.

À partir de jeudi, les élèves du secondaire des zones rouges du Québec doivent porter un masque en tout temps lorsqu’ils se trouver sur le terrain de l’école. De plus, les élèves des 10e et 11e années suivront un modèle hybride en assistant aux cours tous les deux jours. Cependant, Lily Rowe et sa mère affirment qu’elles aimeraient toujours avoir la possibilité de s’en tenir à l’apprentissage en ligne et continueront à organiser des débrayages et d’autres actions étudiantes jusqu’à ce que cela soit possible.

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