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Fermeture de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de LaSalle

Le local de la Société Saint-Vincent de Paul de LaSalle doit fermer ses portes par manque de bénévoles et de moyens. Photo: Josie Desmarais/Métro

Après 90 ans d’activités, la Société de Saint-Vincent-de-Paul de LaSalle mettra officiellement la clé sous la porte fin juillet.

C’est principalement en raison du manque de bénévoles que cette institution, qui fournissait des denrées périssables mais également des vêtements aux plus démunis, située sur la rue Airlie depuis huit ans, doit tirer sa révérence, explique la responsable Louise Boucher.

Déjà aux prises avec cette problématique depuis quelque temps, la pandémie a donné le coup de grâce à l’organisme, parce que les autorités recommandaient aux personnes âgées de plus de 70 ans de rester à la maison.

«Depuis presque un an, on fonctionne à effectif très réduit, puisque l’aide de l’extérieur n’est plus disponible», explique Mme Boucher.

De plus, le bail se terminait cet été et l’organisation devait prendre une décision sur son avenir.

L’effectif était si réduit qu’une seule personne ne se présentant pas à son quart pouvait compromettre l’ouverture de la succursale.

«Ça fait un pincement au cœur», se désole-t-elle.

Le mois de juillet sera utilisé pour vider le local en entier. Aussi, le programme d’aide à la rentrée scolaire sera maintenu, mais devancé. Le numéro de téléphone demeurera aussi en fonction pour un certain temps. Les paniers de Noël devraient également être maintenus. Bon an, mal an, ce service est offert à environ 350 familles.

«Je remercie la population de LaSalle pour leur générosité à travers les années et les bénévoles», conclut-elle.

Témoignages

La bénévole de longue date, Louise Archambault est triste de devoir arrêter, mais comprend la situation.

«Je me demande maintenant ce que je vais faire. J’ai adoré la Société de Saint-Vincent-de-Paul», raconte celle qui est à la retraite depuis plusieurs années.

Aisée, elle aime redonner aux gens.

«On aide les démunis et il y en a plus qu’on pense. Sans ce service, des gens ne mangeraient pas», observe Mme Archambault.

Une autre bénévole, Lisette Cloutier-Reid, est un peu dans le même état d’esprit.

«Ça nous fait quelque chose. C’est triste pour les gens qui viennent nous voir», explique celle qui a porté plusieurs chapeaux.

Active, la dame faisait du bénévolat pratiquement sept jours sur sept avant le début de la pandémie.

«J’aime aider les gens, répondre à leurs questions. C’est certain que je vais m’impliquer ailleurs», conclut-elle.

Les bénéficiaires ont été redirigés vers d’autres organismes semblables.

Mise sur pied en 1921, la Société de Saint-Vincent-de-Paul de LaSalle était auparavant répartie dans les quatre paroisses catholiques de l’arrondissement (Saint-Nazaire, Sainte-Catherine-Labouré, Notre-Dame du Sacré-Cœur et Saint-Télesphore) avant d’être regroupée sur le même toit afin d’économiser sur les coûts de gestion, mais également d’améliorer l’offre de service et améliorer la confidentialité.

Principalement un fournisseur de denrées périssables ou non, l’organisme offrait également des vêtements avant la pandémie, en plus de paniers pour Noël et pour la rentrée scolaire.

90

Nombre d’années d’existence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de LaSalle.

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