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Les employés de 2 résidences d’aînés réclament 15$ l’heure

Photo: FELIX O.J. FOURNIER LAPRESSE L

Les résidences d’aînés Floralies LaSalle et Cavalier de LaSalle sont au nombre des huit habitations de la région montréalaise touchées par une grève de deux jours des employés qui réclament un salaire horaire de 15 $.

Elles figurent parmi les 38 résidences privées du Québec où sont exercés, les 30 et 31 mai, des moyens de pression des employés qui touchent actuellement 12,50 $ l’heure.

En guise de comparaison, une préposée aux bénéficiaires dans un hôpital en début de carrière gagne 18,68$ l’heure.

«C’est notre principale revendication parce qu’avec des conditions aussi basses, il y a un grave problème d’attraction et de rétention dans les résidences privées», explique Richard Belhumeur, président du Syndicat québécois des employées et employés de services (FTQ).

«Aussitôt qu’une personne peut améliorer sa situation, elle n’hésite pas à quitter une résidence privée pour aller dans le secteur public», ajoute M. Belhumeur.

Il soutient que le roulement de personnel a un impact sur la qualité des services. «Les aînés ont besoin de sécurité et la meilleure façon de le faire, c’est en ayant le même personnel pour prendre soin d’eux», dit-il.

Les employés des deux établissements de LaSalle ont pris quelques moments durant les deux journées pour dresser des lignes de piquetage, mais toujours en respectant les services essentiels.

«C’est 10% de leur horaire. Quelqu’un qui a sept heures de travail fait 42 minutes de grève et ça n’a pas d’impact sur la santé des aînés», dit le président du syndicat.

Parmi les tâches mises de côté pendant ces débrayages, les employés ne font pas les lits, lavent le plancher des salles communes une journée sur deux, et servent les repas dans de la vaisselle jetable.

Ces moyens de pression pourraient être appelés à s’intensifier, selon le rythme des négociations.

Un entente possible
Située au 800, rue George, la résidence Cavalier compte 269 unités, héberge quelques 350 aînés et est la propriété du Groupe Maurice.

Sa porte-parole, Rita Kataroyan, est confiante d’en venir à une entente. Elle souligne que tout se fait de manière pacifique et qualifie de très bonnes les relations avec les syndiqués.

«Les négociations se poursuivent et on comprend bien leurs besoins de bonifier leurs conditions de travail. C’est un processus graduel pour arriver à balancer les revenus et les dépenses», dit-elle.

Au cours des derniers jours, le syndicat est parvenu à conclure quelques ententes avec quelques résidences similaires du Groupe Maurice, selon Mme Kataroyan.

Les dirigeants de la résidence Floralies LaSalle, située au 8200, rue George, dont la directrice Anne Marcil, n’ont pas retourné nos appels.

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