Soutenez

Modèles de réussite

Photo: Gracieuseté

Pâtissiers, concepteurs de site internet et autres dessinateurs industriels en herbe de toutes les régions du Québec s’affronteront au début mai lors des Olympiades québécoises des métiers et des technologies. Pour cette 15e édition, des LaSallois seront en compétition avec quelque 300 autres étudiants afin de prouver leur talent.

Sélectionnée au niveau régional, Neda Jandaghi étudie la pâtisserie au Pearson Adult & Career Centre (PACC) de la rue George, à LaSalle. Avant d’émigrer au Québec il y a trois ans, elle était infirmière dans son pays d’origine, l’Iran. La mère de 42 ans suit ainsi des cours d’anglais et de français afin de passer ses équivalences.

«J’ai décidé de faire un cours de pâtisserie en attendant parce que j’adore ça. J’ai grandi dans une maison où tous les desserts étaient faits-maison», explique la résidente de Côte-des-Neiges, dont la sœur et la mère sont aussi des pâtissières aguerries.

Dans la foulée, l’amatrice de cuisine traditionnelle a trouvé un emploi, qu’elle adore, dans un restaurant italien, Ristorante Beatrice, comme chef pâtissière.

«Je suis vraiment heureuse de pouvoir montrer mes compétences et inspirer les jeunes», ajoute celle qui aura seulement quelques heures pour réaliser un dessert dont la plupart des ingrédients seront dévoilés le jour J.

Les Olympiades se veulent une façon de valoriser les métiers spécialisés en présentant des modèles de réussite à la population, alors qu’il existe une pénurie de main-d’œuvre dans le domaine manufacturier.

Ce sont 250 juges provenant de l’industrie qui analyseront, dans les moindres détails, les pièces métalliques, les dessins ou les gâteaux réalisés par les étudiants lors d’épreuves se déroulant sur deux jours à la Place Bonaventure.

Visibilité
De son côté, François Plante, étudiant en techniques d’usinage au Centre intégré de mécanique, de métallurgie et d’électricité (CIMME), considère que son métier mérite d’être mieux connu.

«L’usinage, c’est la perfection de l’ingénierie, la sommité du savoir-faire», lance avec fierté le résident de Candiac. Pour l’exercer efficacement, il faut avoir le souci du détail et être à l’écoute des appareils, selon lui.

«Il y a deux sortes de machinistes, ceux qui aiment vraiment ça et les opérateurs qui pèsent sur un piton et attendent», ajoute-t-il.

À travers cette compétition, il souhaite aussi honorer son professeur, Mario Saint-Jacques. «C’est un exemple à suivre, je suis fier d’être son élève», dit l’étudiant de 27 ans.

Événement
Près de 14 000 m2, soit l’équivalent de deux terrains de football, seront aménagés à l’intérieur du hall d’exposition de la Place Bonaventure du 2 au 5 mai.

«Pendant 48h, on monte une véritable usine avec 300 postes de travail, à partir de rien», indique Jean-Rock Gaudreault, directeur général de Compétences Québec, l’organisme initiateur du projet.

Chaque métier est un univers en soi et sera pratiqué en simultané. «C’est fascinant, s’exclame M. Gaudreault. On veut aussi montrer qu’il n’y a pas que le sport ou les arts qui méritent l’attention du public.»

Au-delà du concours, seront tenues différentes activités de sensibilisation pour les jeunes. Le Rallye Touche-à-tout comptera près de 40 stations de métiers où les visiteurs peuvent assembler un arbre de transmission ou faire cuire une crêpe, par exemple.

«On insiste vraiment sur l’interactivité. Il ne s’agit pas seulement d’observer, mais plutôt d’expérimenter», dit Jean-Rock Gaudreault.

Les organisateurs attendent plus de 15 000 visiteurs.

L’événement aura lieu du 2 au 5 mai à la Place Bonaventure, au centre-ville de Montréal.

Étapes
Les meilleurs élèves des 150 centres de formation professionnelle et cégeps ont d’abord participé à une compétition régionale, il y a quelques mois. Certains été sélectionnés pour la grande finale québécoise, les Olympiades.À LaSalle, il s’agit de Antoine Marineau-Quintal (Électronique industrielle), Marc-André Daigneault (Conception de sites internet), Neda Jandaghi (Pâtisserie), François Plante (Technique d’usinage), Yoelvis Dominguez Felipe (Dessin de bâtiment), Jeremy Bisaillon (Électricité) et Xavier Morneau (Mécanique industrielle).Ceux qui se seront qualifiés représenteront le Québec aux Olympiades canadiennes, qui se tiendront en juin à Edmonton, en Alberta.

Qui sait, peut-être que certains se rendront jusqu’au Mondial des métiers en 2019, à Kazan, en Russie.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.