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Blasphèmes, insultes et expulsions policières

Au cours des derniers mois, les séances publiques du conseil d’arrondissement de LaSalle ont donné lieu à des situations que les membres du conseil jugent inacceptables. Ceux-ci réclament donc que règne à nouveau le décorum durant les assemblées publiques.

«Je pars en campagne pour ramener le civisme aux séances publiques. Je crois en la démocratie et je pense que les idées peuvent et doivent s’exprimer dans l’ordre et dans le respect de chacun. Le conseil n’est pas un endroit pour faire valoir des idées politiques et une plate-forme électorale. À titre de mairesse et de présidente des séances, j’entends faire respecter nos règles pour le bien-être des citoyens qui viennent s’informer des affaires municipales,», affirme la mairesse Manon Barbe.

Le 13 janvier dernier, un événement tragique est survenu à Verchères, alors que des employés municipaux ont été poignardés, et le 20 janvier, la Table de concertation des associations municipales dénonçait la violence en milieu municipal et proposait l’adoption d’une politique de tolérance zéro face à la violence.

Certains citoyens se disent gênés par les excès de langage et le manque de civisme de certains participants.

La mairesse Barbe précise que ces problèmes n’arrivent pas seulement à LaSalle. «Lors de la dernière séance à Montréal, les gens intervenaient avec un ton agressif et intolérant.»

Une réglementation à respecter

Selon la réglementation en vigueur, la période de questions est de 30 minutes, mais le président peut la prolonger. Une personne qui désire poser une question doit s’inscrire au registre de la période de questions avant le début de la séance.

Mme Barbe explique que depuis 25 ans, le président de l’assemblée donne la parole en priorité aux gens qui viennent pour la première fois ou peu fréquemment au conseil.

Est jugée irrecevable une question précédée d’un préambule inutile, ou qui contient une hypothèse, une déduction ou une imputation de motifs, ou qui porte sur une affaire pendante devant les tribunaux, ou une question contenant des propos séditieux ou injurieux.

Il est interdit d’utiliser un langage violent, blessant ou irrespectueux à l’adresse du conseil ou de qui que ce soit, d’interrompre ou de gêner le déroulement d’une séance par du chahut, vacarme, tapage ou autrement.

Le président doit veiller à ce que la période de questions ne donne lieu à aucun débat. Il peut limiter ou retiter le droit de parole à toute personne qui ne respecte pas les dispositions du règlement.

En vertu de quoi, la personne qui dirige la séance peut ordonner l’expulsion de toute personne qui trouble l’ordre. Une personne qui ne respecte pas les règles en vigueur peut recevoir un premier avertissement. Si elle persiste à ne pas observer la procédure, elle recevra un second avertissement et si elle poursuit dans la même voie, un troisième avertissement entraînera une expulsion.

La différence avec Montréal

La mairesse Manon Barbe affirme «qu’à Montréal, sur le parquet, il n’y a que les élus et les gens du greffe. Les citoyens assistent à la séance à partir du hall principal et nous suivent sur grand écran. Il y a un micro à l’intérieur sur le parquet et quand le président appelle à tour de rôle les gens inscrits, la personne nommée entre seule sur le parquet et pose sa question. L’élément proximité n’existe pas. À LaSalle, nous sommes très près des gens et la dynamique est totalement différente.»

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