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Les femmes mises de l’avant au Théâtre du Rideau Vert

Les cinq metteures en scène Denise Filiatrault, Marie-Thérèse Fortin, Marie-France Lambert, Nathalie Lecompte, et Sophie Clément.   Photo: Collaboration spéciale Julien Faugère

Pour les 70 ans du Théâtre du Rideau Vert (TRV), la directrice artistique Denise Filiatrault a fait le choix de mettre à l’honneur des femmes metteures en scène dans sa nouvelle programmation.

Cinq pièces de théâtre, cinq femmes à la mise en scène. Mme Filiatrault y pensait depuis plusieurs années, voilà que c’est fait pour l’anniversaire du Théâtre.

«Ce sont deux femmes qui ont fondées et qui dirigeaient le Rideau Vert à ses débuts en 1948, Mercedes Palomino et Yvette Brind’Amour, et ensuite encore deux autres femmes, Céline Marcotte et moi-même. Il est temps qu’on mette plus de femmes aussi dans la programmation», souligne-t-elle.

«Ce n’est pas par parité ou parce qu’il faut le faire, mais bien parce qu’elles ont le talent et qu’il est temps qu’elle prenne la parole», ajoute celle qui est directrice artistique depuis 11 ans au TRV.

Une programmation variée

Offrant toujours un théâtre très varié «pour plaire à tout le monde», le TRV commencera sa saison du 25 septembre 2018 au 27 octobre 2018 avec la célèbre pièce Les fées ont soif, écrite par Denise Boucher et mise en scène par Sophie Clément.

Cette dernière faisait partie de la distribution de la production originelle, il y a 40 ans, et a souhaité une programmation entièrement féminine, de la conception jusqu’à l’interprétation par Bénédicte Décary, Caroline Lavigne et Pascale Montreuil.

«C’est une œuvre marquante du répertoire québécois qui avait fait un scandale à l’époque. Elle est étudiée à l’école encore aujourd’hui, remarque Mme Filiatrault. Je voulais que la nouvelle génération la voie aussi.»

Du 27 novembre 2018 au 5 janvier 2019, s’enchaîne ensuite la revue humoristique 2018 revue et corrigée mise en scène par Natalie Lecompte. Il s’agit de la seconde femme à prendre la tête de la Revue depuis le retour de cette tradition au TRV en 2005. Sur scène, le public retrouvera Martin Héroux, Marc St-Martin, Suzanne Champagne et Benoit Paquette, qui accueilleront parmi leurs rangs la nouvelle recrue Joëlle Lanctôt, découverte dans la comédie musicale Mary Poppins.

La pièce française  «Art» de Yasmina Reza sera ensuite jouée du 29 janvier au 2 mars 2019. Avec «ce chef-d’œuvre de comédie» sur une amitié masculine qui se trouvera malmenée non pas par une femme, mais par une œuvre d’art, la metteure en scène Marie-France Lambert dirigera ici un trio bien connu du public: Benoît Brière, Martin Drainville et Luc Guérin.

Par la suite, une comédie vive et tendre autour du savoir et de la quête de soi, L’éducation de Rita, prendra place du 19 mars au 20 avril 2019. On retrouvera Marie-Thérèse Fortin pour une seconde mise en scène au Rideau Vert, avec sous sa direction, Émilie Bibeau et Benoît Gouin.

Pour finir, une adaptation du scénario de Marcel Pagnol, Le Schpountz, sera présentée du 7 mai au 8 juin 2019, mise en scène par Denise Filiatrault et adaptée par Emmanuel Reichenbach (Intouchables, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?).

Il s’agit d’une troisième collaboration avec la maison de production Encore Spectacle. Pour l’occasion, pas moins de 10 comédiens seront sur scène pour dresser ce portrait satirique du milieu cinématographique.

«La pièce n’aura rien à voir avec le Pagnol que l’on  connaît de 1938, on la modernisée. Elle ne sera pas jouée avec l’accent français, mais bien adaptée au Québec de nos jours et avec l’accent québécois», précise Mme Filiatrault.

De plus en plus d’abonnés

Le nombre d’abonnés augmente chaque année.  «Les abonnements ont bondi de 33 à 37 % depuis deux ans comparativement au taux moyen d’abonnement des 12 dernières années», explique Francis Tremblay, attaché de presse pour le Rideau Vert.

«On a de plus en plus d’abonnés c’est extraordinaire, plus ça va et mieux c’est, commente la directrice artistique. Il y a 11 ans quand j’ai repris la direction, ça allait très mal, la maison avait beaucoup de dettes, c’était très difficile. Nous avons peu de subventions, donc on survit grâce à nos abonnés et à une levée de fond une fois par année.»

Afin de répondre aux besoins de sa clientèle, les représentations des samedis soir débuteront dorénavant à 20 h au lieu de 20 h 30.

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