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Nouvel espace musical dans le Mile End

Photo: District – Denis Germain

La chanteuse Martha Wainwright sort de sa zone de confort. À l’aube d’un nouvel album, l’artiste porte désormais le chapeau d’entrepreneure avec l’ouverture d’une salle de concert qui sera aussi au service de la communauté dans le Mile End.

Ursa, ce nom colore depuis peu la devanture du 5589 avenue du Parc, acquis ce printemps par l’auteure-compositrice-interprète. Le projet de Marta Wainwright prend tranquillement forme au sous-sol de l’immeuble dont l’étage est occupé par les bureaux du festival de musique POP Montréal.

Le local a accueilli ses premiers spectateurs vers la fin juin lors d’un événement de préouverture avec plusieurs artistes. Ce mini-festival d’un week-end a été l’occasion de mieux déterminer le concept d’Ursa. Et les idées sont nombreuses pour faire vivre l’endroit, qui compte une capacité de 94 personnes.

«Il va peut-être avoir deux ou trois concerts par semaine. Pendant le jour, il y aurait des ateliers d’art et parfois des événements privés pourraient s’y tenir. Je vois ça comme un centre communautaire avec différentes sortes de choses à faire», décrit l’Outremontaise, qui souhaite aussi aménager un petit café offrant des produits locaux.

D’ici une ouverture permanente à l’automne, du travail reste à accomplir comme l’obtention de permis et la recherche d’employés. Entre-temps, une autre série de concerts sera organisée dans le local de l’avenue du Parc vers la fin de l’été.

Inspiration

Martha Wainwright cogite depuis longtemps à l’idée d’ouvrir un espace musical et communautaire. Selon elle, un tel endroit où les familles peuvent se réunir manquait au quartier.

«J’ai vu beaucoup de modèles de centres d’arts pour la communauté où j’ai joué en Europe et aux États-Unis. Ça m’a donné des idées, ça m’a beaucoup inspiré», mentionne celle qui voudrait attirer chez Ursa tant des artistes montréalais qu’internationaux.

Au départ, la chanteuse envisageait un bâtiment industriel du côté de Rosemont ou de Villeray, croyant que les prix seraient plus abordables, mais elle s’est heurtée à des coûts élevés.

L’espace sous POP Montréal, devenu vacant après la fermeture du restaurant la Petite Maison en 2018, représentait une alternative intéressante en raison de sa petite superficie.

«Je ne pouvais pas être dans quelque chose de trop grand parce que je n’ai pas d’investisseurs et un grand plan avec beaucoup d’argent. C’est une façon de commencer», relate Mme Wainwright. Elle se réjouit de pouvoir compter sur l’expertise du festival de musique, en plus du soutien d’amis et de membres de sa famille.

Néophyte du monde des affaires, l’artiste ne cache pas avoir besoin de bien s’entourer pour mieux s’organiser. «Tranquillement, je vais pouvoir aussi m’en aller en tournée, faire des disques, et que ça roule sans moi, ajoute-t-elle. Pour le moment, je me dévoue à 110%.»

La Montréalaise trouve tout de même le temps de préparer son septième album. Elle est entrée en période d’écriture afin d’offrir d’ici un an de nouvelles chansons à ses fans. À l’automne, elle donnera aussi quelques concerts au Québec.

Origine

Ursa est le latin d’Ourse, les constellations d’étoiles. Un mot avec une résonnance boréale, canadienne et québécoise, explique Martha Wainwright. Ce nom s’inspire aussi d’une période difficile pour la chanteuse après un divorce. Alors qu’elle voyait moins ses enfants, une amie lui a remis un bracelet avec l’inscription «Mama Bear», un cadeau qui lui a donné de la force pour ses deux garçons.

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