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Atelier b: réduire son empreinte écologique avec l’économie circulaire

Les fondatrices d’Atelier b dans le Mile-End. Photo: Denis Germain

Deux entrepreneures du Mile-End se lancent dans un projet d’économie circulaire afin de réduire leur empreinte écologique et de devenir une entreprise zéro déchet. Atelier b, qui se spécialise dans le design de vêtements depuis une dizaine d’années a mis en place différents processus pour optimiser l’utilisation du tissu, leur matière première.

L’économie circulaire est un nouveau modèle vert, dont l’objectif est de maximiser et repenser l’utilisation de ressources dans leurs différentes étapes de vie. Pour ce faire, il faut leur donner une nouvelle utilité, prolonger leur durée de vie ou les utiliser plus souvent.

Ce nouveau modèle économique permet de réduire l’empreinte environnementale tout en ayant un apport significatif pour les individus et les collectivités qui participent au processus de l’économie circulaire.

À l’aide d’une technologie, les retailles des fibres utilisées par Atelier b dans la fabrication des vêtements seront transformées en bourrure à coussin ou en objets pour la maison et le bureau. De petits accessoires, comme des cintres et des lampes, seront disponibles prochainement.

«Ce n’est pas un projet qui répondait nécessairement à une ambition d’affaires ou à une solution pour optimiser notre temps. C’est vraiment quelque chose qui répondait à un conflit qu’on avait avec nos valeurs pour l’environnement.» – Anne-Marie Laflamme

Zéro déchet

Les deux designers, Anne-Marie Laflamme et Catherine Métivier avaient comme objectif de faire une différence dans le milieu de la mode, une industrie souvent visée en raison de l’impact de ses activités sur l’environnement.

«Il restait environ une tonne de retailles par année malgré tous les efforts qu’on faisait pour maximiser cette fibre. À chaque fois, ça nous crevait le cœur de voir des sacs aller à l’enfouissement», relate la designer et cofondatrice d’Atelier b, Anne-Marie Laflamme.

Environ 85% de la matière est utilisée lors de la coupe d’un matériel. Le 15% restant est par la suite transformé.

Atelier b serait donc la première marque de vêtements canadienne à être 100% zéro déchet, selon les dires de l’entreprise.

La provenance des tissus, qui parfois ne sont pas disponibles en sol québécois, a également été un aspect important dans la mise en place de ce projet d’économie circulaire.

«On a toujours été obsédée par le fait d’utiliser au maximum notre matière et de ne pas en gaspiller», soulève Mme Laflamme.

S’adapter

La situation actuelle a amené son lot de difficulté chez Atelier b, comme dans la majorité des entreprises. Le mouvement de solidarité de la population à l’endroit des commerces locaux a aidé les entrepreneures à traverser la crise.

Ce genre de projet demande beaucoup de recherches et de développement. Même si la pandémie a ralenti ce processus, «ça nous a donné du temps pour réfléchir et améliorer les designs», souligne Mme Laflamme.

Toutefois, la dernière année n’a pas eu que des impacts négatifs. Comme il y avait moins de production, Atelier b s’est rapproché de ses clients en prenant davantage de demandes spéciales.

«Ils peuvent personnaliser leurs vêtements jusqu’à un certain point. Ça nous a beaucoup rapprochés avec notre communauté», mentionne Catherine Métivier, cofondatrice d’Atelier b.

Le mode de distribution a également été repensé légèrement en raison de la fermeture forcée des boutiques.

«On a vraiment mis notre énergie à faire un virage numérique qui s’est accéléré. C’est fou, comment en un an, notre façon de travailler et de communiquer avec nos clients a changé», s’enthousiasme-t-elle.

Atelier b propose également un programme de collecte de vêtements en fin de cycle de vie. Les designers transformeront les tissus en objets ou feront don de ces vêtements à des organismes de réinsertion sociale.

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