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D'où proviennent les fruits et légumes du marché?

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Depuis quelques semaines, l’origine des produits offerts dans les différents marchés publics est au centre d’une polémique. S’agit-il de fruits et légumes locaux, où ont-ils été achetés à des grossistes? Afin d’aider les consommateurs à y voir plus clair et à faire des choix judicieux, un nouvel outil de traçabilité des aliments sera bientôt son entrée au marché!

Il s’agit d’une initiative de l’équipe du Projet régional de mutualisation des marchés de quartiers montréalais et de ses partenaires. Son dévoilement officiel a eu lieu le 19 août au Marché fermier du parc Lahaie, dans le Mile-End.

« Il s’agit d’un outil qui sera implanté progressivement dans tous les marchés de quartier de Montréal. C’est simple, c’est un tableau sur lequel les gestionnaires indiquent la liste des produits offerts, le nom de la ferme d’où ils proviennent ainsi que la distance qui sépare la ferme du marché. À côté, il y aura une carte pour permettre aux gens de visualiser la provenance des aliments. D’autres affiches présenteront les différents producteurs maraîchers, leurs techniques de travail et leurs valeurs », explique Emmanuel Rondia, chargé de projet au sein de l’équipe du projet régional.

Ces panneaux seront exposés à l’entrée des marchés de quartiers, pour permettre aux consommateurs, mais aussi aux badauds qui circulent aux alentours, de savoir exactement ce qu’on retrouve sur les étalages.

« On ne parle pas ici du marché Jean-Talon et autres grandes organisations, mais plutôt des petites foires alimentaires locales, comme ici sur le Plateau, on a celles de la Forêt Baldwin et du parc Lahaie. Dans leur cas, les producteurs ne peuvent pas toujours être présents. C’est dans ce genre de situations que l’outil de traçabilité va être important, puisque l’agriculteur ne sera pas là pour défendre son produit », estime-t-il.

Selon M. Rondia, ce nouvel outil de traçabilité était nécessaire pour répondre à la demande de la clientèle. Cette dernière est de plus en plus sensibilisée à l’importance de l’achat local et de l’agriculture urbaine.

« Ça va aussi permettre de montrer aux gens le volume et la diversité des aliments qui produit dans la grande région de Montréal. On sent une volonté du citoyen de se rapprocher du fermier », indique-t-il.

Les panneaux devraient faire leur apparition dans les divers marchés de quartier montréalais dès la prochaine année. Pour l’instant, un « module-test », une installation temporaire montrant de quoi aura l’air l’outil de traçabilité, fait présentement la tournée des marchés. De cette manière, les responsables du projet souhaitent recueillir les commentaires et suggestions de la population, des gestionnaires de marchés et des producteurs.

Après quelques arrêts dans diverses foires, la rétroaction des gens du milieu semble plutôt bonne, soutient M. Rondia.

« Les commentaires sont souvent très positif. On remarque que ça pique la curiosité des passants, qui s’arrêtent pour poser des questions », fait-il valoir.

Traçabilité Web

Dans une deuxième phase, les informations de l’outil de traçabilité seront accessibles sur le site Web de la Vitrine des marchés de quartiers (www.marches-de-quartiers.ca).

« Dans la mesure du possible, on essaie déjà d’afficher l’origine et l’éventail des produits offerts par le marché et leur origine. C’est complété pour quelques-uns, mais pas tous. Ça devrait être fait l’année prochaine. On aura un lien entre le « terrain » et le Web », indique-t-il.

Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de mutualisation des marchés de quartier montréalais et sont subventionnées par la Conférence des élus de Montréal et Québec en forme. Le coût du projet n’a pas été dévoilé.

Pour connaître l’emplacement des différents marchés de quartier, leurs heures d’ouverture et leur offre de produits ou pour en savoir plus sur l’outil de traçabilité des aliments, on consulte le www.marches-de-quartiers.ca.

Mutualisation des marchés de quartier, qu’ossa donne?

En juin dernier, un projet de mutualisation des marchés de quartier a été mis sur pied par la coalition des marchés de quartier de Montréal. Mais qu’est-ce qu’une mutualisation?

« Les gestionnaires des marchés ont décidé de se regrouper en formant une coalition, qui représente une structure plutôt informelle, mais qui, depuis 2009, leur permet d’échanger leurs bonnes pratiques, d’échanger et de réseauter. À la suite de ça, on a remarqué que la meilleure façon d’assurer la viabilité de nos activités était de jumeler nos ressources et de mettre en commun les expertises de chacun pour commercer », explique M. Rondia.

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