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Aux 33 Tours: le temple du vinyle

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Chaque semaine, Le Plateau vous propose de rencontrer l’un des nombreux commerçants oeuvrant dans le quartier. Qu’il soit le petit nouveau, le secret bien gardé ou le bien établi, le journal vous fera découvrir ou redécouvrir ces endroits qui rendent Le Plateau-Mont-Royal unique. Cette semaine : Aux 33 Tours.

Depuis son ouverture en 2007, Aux 33 Tours est devenu une destination pour les amateurs de vinyles partout en Amérique du Nord. Pas étonnant d’apprendre qu’il participera à la journée des disquaires indépendants, le 16 avril.

L’aventure du propriétaire Pierre Markotanyos est un véritable conte de fées. Après près de dix ans au service à la clientèle chez Bell, alors qu’il collectionnait vinyles et CD, un déclic s’est effectué.

«Rendu à 300 000, je me suis dit qu’il était temps d’ouvrir mon commerce. En plus, j’en avais assez de travailler pour les autres. Je voulais être mon propre patron», relate le commerçant.

Aujourd’hui, il a sa propre compagnie de disques en plus d’avoir un commerce en pleine expansion.

«On a pris possession de trois étages de l’immeuble qu’on loue sur l’avenue du Mont-Royal. J’ai commencé avec deux employés. Je suis rendu à 28 et je vais engager 2 nouvelles personnes d’ici l’été», mentionne l’entrepreneur.

En tout temps, 60 000 vinyles neufs et usagés sont disponibles sur le plancher. L’entreprise vend également près de 400 tables tournantes par année.

«On remet complètement en état des tables. J’ai autant des jeunes qui veulent commencer à écouter des vinyles pour la qualité du son, que des plus vieux qui veulent se rééquiper. Les mélomanes reconnaissent qu’on ne peut pas avoir la même qualité de son avec un enregistrement numérique, qu’avec un 33 tours et c’est ce qu’ils viennent chercher ici», continue M. Markotanyos.

Selon le passionné de musique, la nostalgie des années 80 berce toutes les générations.

«B52, Simple minds, Cindy Lauper, les trames sonores de Footloose, Flash dance et Pretty in Pink se vendent très bien. Je dirais que de façon générale, ce qui a été fait entre 1979 et 1985 est le plus populaire.»

Des vinyles japonais
Unique en Amérique du Nord, Aux 33 Tours offre des vinyles fabriqués au Japon. Le disquaire a même un employé travaillant à temps plein au pays du soleil levant.

«La qualité des vinyles conçus au Japon est supérieure à tout ce qui se fait ailleurs. Les Japonais ont aussi continué à en faire longtemps, jusqu’en 1993. Ils utilisaient du plastique à 100% pur et se faisaient une fierté que chaque disque soit parfait. La qualité du son est donc incroyable.»

Le travailleur de Aux 33 Tours récupère donc des classiques du rock américain, entre autres, au Japon.

«On reçoit des boîtes régulièrement. Lorsqu’on a un équipement à 4000$, ça vaut la peine d’acheter un vinyle japonais. Il se vend à peu près le même prix qu’un vinyle neuf.»

Compagnie de disques
Constatant que certains groupes québécois avaient une grande popularité, mais que peu de leurs vinyles étaient disponibles sur le marché, M. Markotanyos a décidé de démarrer sa maison de disques, Return to analog music.

«Offenbach, par exemple, est reconnu partout dans le monde, mais les vinyles usagés du groupe sont impossibles à trouver sur le marché américain. On a donc réédité Tabarnac. J’en ai exporté partout», souligne l’entrepreneur.

Sloche,  Atach Tatuq et les Sinners font aussi partie des groupes dont les vinyles ont été réédités par la maison de disques et distribués.

En rafale:

-L’album le plus cher que vous ayez vendu?

«Quand on a eu un album du groupe The Hunted. Ça vaut environ 2000$.»

-Ratio usagés/neufs?

«60% d’usagés et 40% de neufs.»

-Restaurant préféré?

«Le sushi dépanneur»

-Café préféré?

«Le Café Ricco»

-Commerce préféré?

«Les Délices bio»

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