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Santé mentale : quand les petits cadeaux font une grande différence

Des bénévoles de la Fondation de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal offrent des cadeaux personnalisés à des usagers dans le besoin pour le temps des fêtes. Le Flambeau a accompagné une bénévole qui a remis des présents à une personne relevant des défis en santé mentale.

« C’est bien tombé cette année, ça remonte le moral », révèle Liette*, une patiente de la Clinique des troubles de la personnalité limite de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, après avoir reçu un manteau d’hiver, des bas, des plats cuisinés et des cartes cadeaux.

La fondation offre de réaliser les souhaits de Noël de clients choisis, chaque année, depuis environ 15 ans. Avec 34 bénéficiaires cette année, les demandes sont principalement reliées à des besoins de bases, comme des draps ou des vêtements.

Les usagers ne sont jamais les mêmes. Ils sont souvent référés par un de leurs intervenants, sélectionnés parce qu’ils sont seuls à Noël et majoritairement dans une situation financière précaire.

Moment privilégié
Employée au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) depuis 13 ans, Geneviève Trempe participe à la livraison de cadeaux à domicile depuis trois ans. La responsable de l’équipe de proximité itinérante apprécie ce moment privilégié avec la clientèle.

Accompagnée par son fils, l’intervenante bénévole vient de remettre des cadeaux en mains propres, à domicile, à Liette. Une paire de lunettes neuves fait aussi partie des présents qui lui sont offerts. « On tient pour acquis des besoins fondamentaux », explique Geneviève Trempe.

Les lunettes de Liette coûtent 1300 $. Avec son budget d’aide sociale, elle n’aurait jamais pu se permettre de remplacer ses vieilles montures brisées, ni de mettre à jour sa prescription d’il y a six ans. Reconnaissante, elle pleurait lorsqu’elle est sortie de chez l’optométriste. « L’aide sociale, je pense qu’ils donnaient 200 $ pour la monture et 50 $ pour les verres; tu ne peux aller nulle part avec ça », a-t-elle dit.

Famille brisée
Noël est une période de l’année difficile pour Liette, qui a une relation houleuse avec sa famille. « J’essaie de faire comme si c’était des journées comme les autres, dit-elle, c’est triste, mais c’est comme ça. » En discussion avec sa mère, elle lui a exprimé qu’elle trouvait dommage que ce soit des inconnus qui prennent soin d’elle.

 

« Est-ce que ça se peut que cette année ça fasse changement, que ce soit un nouveau Noël, peut-être plus beau, plus joyeux, même si je suis seule? »

— Liette, patiente à la Clinique des troubles de la personnalité limite

 

Liette a reçu son diagnostic de trouble de la personnalité limite il y a seulement deux ans, après s’être fait dire qu’elle était en dépression, hystérique ou même mélancolique. Avoir le bon diagnostic lui permet aujourd’hui une meilleure stabilité et des ressources adaptées.

Elle parvient à mieux reconnaître ses symptômes et aller chercher de l’aide plus rapidement, ce qui empêche une dégradation de son état. « Je m’apprivoise, je me reconnais un peu plus et je mûris mieux », explique-t-elle.

Les dons personnalisés de la Fondation sont seulement pour une année. Avec les besoins criants de cette clientèle vulnérable, les élus sont renouvelés chaque année, pour permettre au plus grand nombre de recevoir un cadeau.

La Fondation de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal reçoit les dons personnels et corporatifs tout au long de l’année.  Infos : 514 251-4013

*nom fictif

 

 

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