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Au service des âmes de ceux et celles qui sauvent des vies

Photo: (Photo: Flambeau de l'Est – Delphine Bergeron)

Aumônier ordonné sur le tard, Bernard Vadnais est le « padre » des pompiers et des policiers de Montréal. Il a comme tâche d’accompagner ces professionnels dans les épreuves de leur vie et de leur métier.

Comme un vestige des années 1950, le père Vadnais admet que sa mère priait pour qu’un de ses neufs enfants deviennent religieux ou religieuse. Ce n’est qu’à 40 ans que le gestionnaire en ressources humaines entra au Séminaire, avec les encouragements de ses collègues qui voyaient déjà en lui un confident.

« Je voulais d’abord et avant tout servir l’humain, témoigne M. Vadnais. Offrir un accompagnement humain et après ça, spirituel. » C’est dans cette optique qu’il travaille avec les pompiers et les policiers, des corps de métiers confrontés tous les jours à la détresse humaine.

Que ce soit des événements malheureux de leur vie quotidienne ou à la suite d’incidents traumatisants vécus dans le cadre de leur métier, Bernard Vadnais intervient pour les « aider à accepter leurs limites et leur impuissance face à la détresse. » La dimension spirituelle se fait à travers l’amour inconditionnel provenant du divin.

« Comment je peux vivre avec des scènes aussi horribles? Comment je peux apprendre à me détacher de tout l’impact négatif et terrifiant que ça a sur moi? »

— Bernard Vadnais, padre pour le SIM et le SPVM

Dans la réalité de l’est de Montréal, le Service de prévention des Incendies de Montréal (SIM) lui a fait part de la disparité des richesses, Mercier étant un peu plus pauvre, Anjou un peu plus de style banlieue. La misère s’y exprime différemment, d’un côté comme de l’autre. « Vaut mieux vivre dans une maison où on rit que dans un château où on pleure », lui répétait sa mère.

Se relever d’une dépression
Quelques années après avoir signé son contrat avec Dieu, le padre a souffert d’une sévère dépression. Il s’est retiré trois ans de ses fonctions de prêtre afin de travailler sur lui, apprendre à se découvrir et à connaître la personne qu’il est.

C’est avec ces principes qu’il intervient aujourd’hui auprès du SIM et du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM). Son expérience de vie lui permet d’accueillir tout le monde, sans exception.

« Lorsque j’accompagne des pompiers, policiers ou policières, homme ou femme à l’intérieur des différents services, ce que je leur dis en premier lieu, est-ce que oui ou non vous allez apprendre à accepter de vivre avec qui vous êtes », explique-t-il.

Il a découvert des individus sensibles et engagés dans l’exercice de leur métier, loin des préjugés et stéréotypes mis de l’avant par la société. « Il y a toute une manière d’entrer en relation avec les gens, il y a une qualité d’être que j’apprécie énormément », dit l’homme de foi.

Bernard Vadnais avait bien songé à la maîtrise en psychologie, il s’y était même inscrit lors de son changement de cap professionnel de la fin des années 1990. Il trouvait qu’il y manquait une certaine dimension, une profondeur, qui ressemble à l’éternité.

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