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Réfection du pont Louis-Hippolyte-La Fontaine : deux ans de congestion en vue

Le pont-tunnel Louis-Hyppolyte-La Fontaine
Des véhicules sur le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Photo: Josie Desmarais/Métro

De sérieuses perturbations sont à prévoir dans les secteurs voisins du chantier de réfection du pont Louis-Hippolyte-La Fontaine. La capacité d’accueil du principal lien routier entre la Rive-Sud et Montréal sera dépassée, sans interruption, de 5h30 à 19h, tous les jours de la semaine, lorsque les travaux majeurs seront en cours.

Les bouchons de circulation sont le prix à payer pour permettre la reconstruction la chaussée de béton de l’autoroute 25 de part et d’autre du tunnel, ainsi que la réparation de la voute et du mur du tunnel, en plus de l’amélioration de la protection contre les incendies.

Une des trois voies de circulation dans chaque direction devra être complètement fermée à partir de 2021 ou 2022. Cela représente environ 1500 véhicules à l’heure qui ne pourront emprunter chacune de ces voies, selon les données du ministère des Transports du Québec (MTQ), dévoilées le jeudi 2 mai.

Selon leurs prévisions, le tiers de ces véhicules pourrait décider d’emprunter un autre pont, et le quart se tournerait vers le transport en commun. Une projection idéale, admet le porte-parole du MTQ Gilles Payer.

Le MTQ a affirmé vouloir limiter la période d’entraves majeures à deux ans au maximum.

Des mesures dès 2020
Plusieurs mesures seront mises en place pour réduire les impacts du chantier, dont l’aménagement de stationnements incitatifs, particulièrement près du métro Radisson et sur la Rive-Sud.

Plusieurs navettes autobus seront également mises en service, dont 5 qui relieront la Rive-Sud à la station de métro Radisson via le pont-tunnel, qui bénéficieront d’une voie réservée le long de l’autoroute 20. D’autres voies réservées sont prévues dans l’échangeur d’Anjou, entre autres sur la 40 Ouest et la 25 Sud.

Plusieurs options sont également évaluées, dont une navette fluviale entre Boucherville et le Vieux-Port. Des réflexions pour mettre en place des moyens afin de favoriser le covoiturage spontané, par le biais d’applications par exemple, sont également en cours, selon M. Payé. Aucune annonce ne peut toutefois être faite pour le moment.

Des discussions ont également lieu pour modifier les horaires d’ouverture du port de Montréal, afin de mieux répartir le camionnage durant la journée.

La fin des travaux est prévue pour 2024, et les mesures mises en place seront maintenues.

Pertes en vue
Les pertes seront grandes pour l’industrie du camionnage, avance le président de l’Association du camionnage du Québec, Marc Cadieux, selon qui le projet est un « passage obligé. »

« La congestion dans la région de Montréal, c’est déjà 131M$ de pertes par année pour l’industrie, affirme-t-il. Le contournement de toutes ces embûches, surtout que nous sommes en période de pénurie de main-d’œuvre, ça crée une pression assez considérable. »

Il assure toutefois avoir une « excellente collaboration » avec le directeur du projet. Alexandre Debs, avec qui plusieurs rencontres ont déjà eu lieu. Nous aimerions entre autres agrandir les plages d’accessibilité aux deux voies, qui sont fermées la nuit, afin de faciliter l’accès au port, surtout le matin, avant l’heure de pointe. »

Deux consortiums sont en lice pour l’obtention du contrat d’une valeur de 100M$, qui devrait être signé au printemps 2020. Le groupe « Relais St-Laurent », composé de SNC-Lavalin Grands Projets, EBC et SNC-Lavalin Capital est opposé à  « Renouveau La Fontaine », créé par Pomerleau, I&S Mobility-Way et Dodin Campenon Bernard S.A.S.

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