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Un aménagement de parc qui ne fait pas que des heureux

Photo: Quentin Parisis Le Flambeau

Des résidents de Mercier s’inquiètent des répercussions du réaménagement d’un parc situé à proximité de leurs habitations et fustigent le manque de concertation de l’arrondissement dans ce projet.

Le Parc Dupéré est situé à l’angle des rues Sherbrooke et Saint-Donat, bordé par l’arrière de bâtisses résidentielles, le Centre de réadaptation du Mont-Saint-Antoine et un CHSLD. Ce terrain qui compte plusieurs jardins communautaires et une très large étendue de gazon est dans la mire de l’arrondissement, qui souhaite « le désenclaver et le rendre plus accessible à l’ensemble de la communauté ». Une clôture est envisagée, de même qu’un sentier, du mobilier urbain et des arbres.

La façon de donner une nouvelle jeunesse à cet espace peu aménagé laisse cependant perplexes des résidents du secteur. La raison? Une querelle avec l’arrondissement autour d’une bande de terre d’une dizaine de mètres à l’extrémité sud. Depuis longtemps, cette parcelle de terrain est couverte de gravier et sert de stationnement pour sept immeubles de la rue Sherbrooke. Aux heures d’affluence, une cinquantaine de voitures se garent à cet endroit.

Cette bande de terre, créée par la copropriété dans les années 80 pour être une zone tampon afin d’éviter les inondations dans les sous-sols, est entretenue et déneigée par la copropriété depuis sa création. L’arrondissement estime cependant que cet espace lui appartient et voudrait la récupérer afin d’y installer sa future clôture.

Cette perspective enrage Alain Pagé. Il considère que cette bande est une propriété acquisitive. « En principe, elle devrait appartenir à la copropriété puisque, depuis 30 ans, on l’aménage, on l’entretient », explique-t-il, ajoutant que l’afflux de ces voitures dans les rues adjacentes risque d’alourdir encore un peu plus les problèmes de stationnement dans le secteur.

L’arrondissement estime que les résidents ont simplement « joui d’un privilège en utilisant une partie de terrain qui ne leur appartenait pas et pour laquelle ils n’ont jamais payé de taxes.»

Le projet d’aménagement du parc n’est pas une nouveauté, puisque l’ancienne administration menée par Réal Ménard avait aussi envisagé cette perspective. Diverses consultations avaient été menées se rappelle M. Rajotte, un résident de la rue Saint-Donat, qui regrette que la nouvelle administration n’ait pas agi de la même façon. Pour lui, le nouveau projet a purement et simplement été imposé.

D’autres griefs sont adressés par les résidents et une pétition a circulé. Elle aurait recueilli entre 120 et 140 signatures selon les estimations de M. Pagé.

Malgré cela, pour l’arrondissement, la chose est entendue, « cette bande de terrain sera intégrée au projet d’aménagement du parc. »

Des discussions restent cependant en cours avec le Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation du Mont Saint-Antoine, puisque le sentier du parc mènerait les piétons directement sur son large stationnement, ouvert sur la rue Sherbrooke et proche du métro.

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