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Trois jeunes de l’Est lancent un collectif de cinéma

Serge Bertrand, Charles Benny et Vincent Paquette au lancement de leur collectif. Crédits : David Grenier Photo:

Trois passionnés de cinéma ont lancé samedi dernier au Dowd Space leur nouveau collectif artistique L’instant de seconde, une manière pour eux de mettre un nom sur leurs collaborations. 

Vincent Paquette, Charles Benny et Serge Bertrand se sont rencontrés, il y a trois ans, au cinéma de quartier la Station Vu. À l’époque, Vincent y travaillait comme projectionniste et organisait des projections-bénéfices de ses court-métrages, mais aussi de films qu’il trouvait sur internet. « C’est là que j’ai vu les courts-métrages de Serge et de Charles, raconte le finissant au Conservatoire d’art dramatique de Québec, Vincent Paquette. J’avais envie de montrer leurs films étant donné qu’on était tous de Tétreaultville. Je voulais montrer ce que la relève faisait. » 

C’est en 2017 que les amis ont collaboré, pour la première fois, ensemble sur le même projet. L’année d’après, le trio a participé à Kino Rive-Sud, un événement de production spontanée durant lequel des cinéastes devaient réaliser un film en 48 heures.  Leur court-métrage Sprint a connu un grand succès, les encourageant à continuer à collaborer. 

Les cinéastes estiment que leurs créations sont très diversifiées. « Nos films peuvent être à la fois très expérimentaux, très crus, très vrais, mais aussi très accessibles », mentionne Vincent.  En plus des courts-métrages, le collectif diffuse des vidéoclips sur lesquels ils ont travaillé. « Les vidéoclips, on les voit rarement sur grand écran, mais ça rejoint beaucoup de gens », dit le vidéaste Serge Bertrand. 

Rendre le cinéma accessible

En créant le collectif L’instant de seconde, les artistes veulent mettre un nom sur leur art et organiser plusieurs événements de projections à Montréal et à Québec. « C’est une façon pour nous de se motiver à créer plus que jamais », indique Vincent. 

L’idée est aussi de rendre le cinéma accessible à des gens qui ne vont pas nécessairement voir des films ou des courts-métrages, explique l’étudiant en scénarisation à l’UQAM, Charles Benny. « J’ai commencé à écouter des courts-métrages à la seconde où j’ai commencé à faire des films… Et je ne trouvais pas ça normal », dit-il. 

Plus de 70 personnes étaient présentes à leur lancement samedi dernier. « On arrête pas de dire que le cinéma est mort, mais samedi on a prouvé qu’il ne l’est pas », pense Vincent. « On a eu beaucoup d’amour de la part des gens, dit Serge. Si on avait encore des doutes sur notre projet, samedi, on s’est rendu compte qu’on pouvait aller loin avec ça. »

Pour l’instant, le collectif est surtout une manière de diffuser et de financer leurs films à l’aide d’événements, mais ils ont le projet d’en faire quelque chose de plus sérieux. « On aimerait éventuellement distribuer des films sous notre nom et aider des cinéastes sans budget à s’établir un réseaux de contact », souligne Serge. 

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