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Moins de locaux vacants commerciaux sur Hochelaga

Le taux de vacance est passé de 21% en 2012 à 13% en 2020 sur la rue Hochelaga. Photo : Naomie Gelper Photo:

Depuis 2017, le taux de places d’affaires vacantes a baissé de presque 40% sur l’artère Hochelaga. Cependant, certains propriétaires peinent à se laisser convaincre de louer leurs locaux vides.

Avec l’arrivée de l’Association des commerçants de Tétreaultville, le paysage commercial du quartier a beaucoup évolué depuis les deux dernières années. Comme l’explique sa directrice générale Viviane Caron, le taux de vacance des places d’affaires s’élevait à 21% en 2017. Celui-ci a chuté à 13% lors du dernier dénombrement, indique-t-elle.

Toutefois, le taux de vacance ne représente pas exactement le nombre de locaux accessibles aux nouveaux entrepreneurs, précise Viviane Caron. «Il y a toutes sortes de propriétaires de locaux vacants, affirme-t-elle. Sur 24, seulement 12 sont prêts à louer ou à vendre.»

 L’autre moitié est faite de places d’affaires désuètes ou converties en espaces locatifs résidentiels. Certains propriétaires refuseraient carrément de louer l’endroit.

«Certains préfèrent garder leur local vide, ils ont peur que le locataire ne paie pas le loyer. D’autres ne veulent pas faire les travaux nécessaires », explique Christelle La Valer, courtière en immobilier chez Remax. Celle qui travaille régulièrement avec Viviane Caron affirme se buter souvent à des propriétaires réticents à louer ou simplement injoignables.

Le taux de vacance idéal à atteindre pour qu’une artère soit en santé est de 5 à 7%. Lorsque le taux de vacance dépasse 10%, il peut y avoir des impacts sur les voisins et l’activité de l’artère.

En un an, l’Association des commerçants de Tétreaultville a accueilli huit nouveaux entrepreneurs, au grand bonheur des commerçants existants comme la propriétaire du Viet Gril Express. Photo : Naomie Gelper

Impacts sur les commerces existants

Le nombre de locaux vides sur une artère a des effets directs sur les commerçants existants. «Plus il y a d’endroits vacants sur une artère, moins elle est agréable à marcher, explique Viviane Caron.  L’enjeu est d’avoir un parcours déambulatoire agréable.» 

L’optométriste Benoît Frenette déplore que sa clinique IRIS située sur la rue Hochelaga soit entourée de locaux inhabités. «C’est évident que c’est un peu déprimant, dit-il. Ça a aussi un effet un peu délétère sur la clientèle.» Selon M. Frenette, la présence de commerces avoisinants lui amènerait de nouveaux clients.

 Deux coins de rue plus à l’est, une commerçante peut en témoigner. Depuis peu, la propriétaire du Viet Gril Express Florence Diep se réjouit de voir les locaux voisins reprendre vie. «Ça redynamise le quartier et ça nous amène plus d’achalandage», s’exclame-t-elle. Bien que Mme Diep ne voit pas encore de répercussions concrètes, elle ne doute pas que la différence sera considérable dès le printemps.

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