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Un rappeur de l’Est sort son premier album

Le rappeur montréalais Jeffrey Simon souhaite un jour vivre de sa musique. Photo: Naomie Gelper

Se faire connaître en étant lui-même, voilà le but de JFRxSHH, alias Jeffrey Simon, avec la sortie de son œuvre éponyme. Celui qui a grandi à Mercier s’éloigne du style des rappeurs gangsters populaires en parlant plutôt de sa réalité dans ses textes.

Bien que l’artiste ait déjà produit des projets musicaux par le passé, Jeffrey sera son premier album. «Je l’ai fait avec une mentalité plus sérieuse. J’ai mis plus de temps dessus. Ce projet-là c’est celui qui va taper fort», pense-t-il.

C’est le premier septembre, le jour de son 22e anniversaire, que Jeffrey Simon a commencé à travailler sur l’opus. «L’album s’appelle Jeffrey parce que ça parle surtout de moi, d’où je viens, de ce que je fais et ce que j’aime», explique le résident de Tétreaultville.

L’artiste a commencé à rapper à 14 ans dans la salle d’enregistrement de l’organisation à but non lucratif Projet Harmonie aux Habitations à loyer modique (HLM) La Pépinière. Toutefois, le jeune homme a enregistré les treize chansons de son album dans un studio du Vieux-Montréal. Pour celles-ci, il a collaboré avec plusieurs producteurs de musique montréalais tels que Omar.wav et Bensky.

Afin de sortir de sa zone de confort, le rappeur montréalais chante sur certains refrains de ses chansons. « C’est nouveau en titi pour moi. Au début, je n’étais pas trop à l’aise, mais j’ai écouté les conseils de mes proches, émet-il. J’ai aussi laissé un peu plus d’espace pour l’instrumental. Comme ça l’auditeur peut plus écouter la musique.»

Rimer sa réalité

Loin des clichés souvent évoqués au sujet de la culture hip-hop, JFRxSHH s’éloigne des messages misogynes ou matérialistes dans ses paroles.  «Ma blonde m’a acheté des chaînes pour ma fête, ma mère m’a offert des bagues, mais je ne les porte pas, raconte-t-il. Je n’ai toujours pas commencé mon permis de conduire, alors je suis mal placé pour commencer à faire des lignes ou des rimes qui parlent de voitures.»

L’artiste a été élevé par une mère monoparentale franco-haïtienne dans une famille de sept enfants. «Le fait de vivre avec une mère et quatre sœurs, ça ne m’a pas donné envie d’aller dans ce vibe d’hypersexualisation, explique-t-il. Je ne trouve pas que c’est stylé de rapper à propos des femmes et de leur manquer de respect.»

Jeffrey Simon sera en spectacle le 21 février au Ausgang dans le cadre du Cool Kids, 90’s party. L’événement multidisciplinaire est organisé par 16o9, une plateforme mettant de l’avant les talents montréalais, dans le cadre du mois de l’histoire des noirs.

L’album Jeffrey de JFRxSHH sera disponible au mois de mars sur toutes les plateformes de streaming.

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