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Une distillerie veut produire du désinfectant à base de gin

Deux des cofondateurs de la microdistillerie BluePearl, Francis Bluteau et Jonathan Pearlstein. Photo: Naomie Gelper

Une distillerie montréalaise reconnue pour son gin bleu contribue à l’effort de guerre contre le coronavirus en fabriquant une solution désinfectante pour les mains.

Comme beaucoup d’entreprises, la microdistillerie BluePearl a choisi de s’adapter en cette période de crise sanitaire.

«Quand on distille, il y a un restant d’alcool qui n’est pas propre à la consommation, explique Francis Bluteau, cofondateur de la distillerie située dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Avec le désinfectant à mains, on s’est rendu compte qu’on pouvait le revaloriser et lui donner une deuxième vie.»

La distillerie BluePearl embouteillera jusqu’à 1500 litres de désinfectant à mains dans les prochaines semaines.

M. Bluteau, ancien représentant médical et pharmaceutique, a décidé de revoir sa production pour le bien de la cause. «Si on peut faire une pierre, deux coups, pourquoi pas? C’est du travail en plus, mais on peut quand même marier ça [la fabrication du désinfectant] avec notre production de gin», dit-il.

Je me trouve vraiment chanceux de pouvoir encore être en activité aujourd’hui.  Ce n’est pas le luxe de tout le monde, donc si on peut aider la population en même temps, on va le faire.

– Francis Bluteau

Entraide

Francis Bluteau se réjouit de pouvoir aider le milieu hospitalier, tous les premiers répondants, mais aussi les camionneurs. «Déjà qu’ils n’ont pas des conditions de travail faciles, les haltes routières sont maintenant fermées. Ils ne peuvent pas se laver, leur hygiène est assez dramatique en ce moment», pense-t-il.

Environ 10% de la production de désinfectant à mains sera en vente sur leur site internet de l’entreprise. «C’est simple, ça va être pour les consommateurs, car on sait que monsieur et madame tout le monde en ont besoin aussi», affirme M. Bluteau.

Il ajoute qu’il est fier de voir combien les microdistilleries ont travaillé ensemble pour revoir leur production d’alcool. «Il y a vraiment eu un partage d’informations qui se faisait entre nous pour obtenir la licence, la recette et les fournisseurs», indique-t-il.

Francis Bluteau prévoit recevoir sa licence d’ici les 48 prochaines heures. «Dès que c’est fait, on fait le mélange et on met en bouteille. Tout est déjà prêt», déclare-t-il.

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