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Enquête ouverte à la suite d’un cas de COVID-19 parmi les sauveteurs d’Anjou

La piscine du parc Lucie-Bruneau Photo: Gracieuseté

Une enquête a été ouverte à la suite d’un diagnostic de COVID-19 parmi l’équipe de la SOGEP, l’organisme responsable de la surveillance des piscines de l’arrondissement d’Anjou.

C’est ce qu’a confirmé la relationniste à la Ville de Montréal, Marilyne Laroche Corbeil, par courriel.

«L’organisme SOGEP qui gère les sauveteurs pour Anjou a communiqué avec la Direction régionale de la santé publique rapidement afin de mettre en place les mesures requises, a-t-elle écrit. L’arrondissement d’Anjou a également avisé l’équipe d’enquête interne du service des ressources humaines de la Ville de Montréal.»

Le cas de COVID-19 a mené à la fermeture des piscines et des pataugeoires des parcs Chénier et Lucie-Bruneau, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Marilyne Laroche Corbeil soutient que les résultats des tests de dépistage passés par les gardiens des parcs Chénier et Lucie-Bruneau sont négatifs.

Elle indique que tous les autres employés des deux parcs ciblés sont en isolement préventif, en attendant d’obtenir le résultat de leur test.

Respect des mesures remis en question

La relationniste assure que les directives de la santé publique sont respectées par les employés. «Rappelons qu’il n’est pas obligatoire de porter un masque ou une visière à l’extérieur, lorsque une distance de deux mètres peut être respectée», ajoute-t-elle cependant.

Pourtant, dans ses communications, l’arrondissement Anjou soutient que les employés portent la visière ou le masque de procédure et maintiennent une distanciation avec les citoyens et citoyennes en tout temps.

Selon des témoignages de deux mères de famille d’Anjou recueillis par Le Flambeau, les mesures sanitaires sont difficilement respectées par les sauveteurs et les animateurs des parcs de l’arrondissement.

Damya Juba rapporte qu’elle n’a vu aucun sauveteur de la piscine Chénier porter de masque ou de visière lorsqu’elle a fréquenté l’endroit.

«À l’entrée de la piscine, ils sont souvent en groupe de deux ou trois sans distance, relate-t-elle. Lorsque les gens entrent dans l’enceinte de la piscine, ils demandent tout de même de se désinfecter les mains et nous répondons au questionnaire.»

Mme Juba ajoute que ce sont les animateurs du parc Lucie-Bruneau qui l’inquiètent davantage. «Ils manipulent souvent leur masque, ne portent pas de visière et ne font pas désinfecter les mains… Du moins, je n’ai pas vu de bouteille de désinfectant», explique celle fréquente souvent l’endroit en tant qu’éducatrice de CPE.

La résidente d’Anjou Marie Fillion a observé sensiblement la même chose au parc de Verdelles, l’espace vert le plus proche de chez elle. «Le port du masque, c’est quasiment zéro et une barre. Le seul que je vois le porter, ça semble être celui qui est responsable de la piscine», raconte-t-elle.

Mme Fillon soutient qu’elle n’a pas toujours eu accès à du savon désinfectant lors de ses visites à la piscine extérieure du parc de Verdelles.

Ce sont des jeunes sauveteurs en même temps, on ne peut pas leur demander d’être des infectiologues. Ils ont peut-être eu un manque de formation sur comment appliquer les mesures préventives et contrôler les infections. -Marie Fillion, résidente d’Anjou

De plus, selon les observations de l’Angevine, le nombre maximal de baigneurs n’est pas toujours respecté à la piscine à aire ouverte. «Je comprends qu’ils ont voulu être gentils et permettre aux gens de se rafraîchir lors des journées chaudes, mais des fois ça excédait de 10 baigneurs le quota», indique celle qui travaille en milieu hospitalier.

«Dès la réouverture des deux piscines, l’arrondissement d’Anjou va redoubler de prudence et s’assurer que du désinfectant à mains soit toujours disponible», garantie la relationniste Maryline Laroche Corbeil.

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