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Équipements de protection: le nerf de la guerre contre la COVID-19

L'emplacement exact de l’entrepôt doit demeurer secret. Caméras et gardiens de sécurité veillent à prévenir les vols et détecter les intrus. Photo: Josie Desmarais/Métro

En ces temps de COVID-19, la disponibilité des équipements de protection individuelle est une question de vie ou de mort en milieu hospitalier. Alors que la province se prépare à une éventuelle deuxième vague, des dizaines d’employés œuvrent à entreposer et sécuriser les précieux outils de travail sur lesquels devront compter les médecins, infirmières et préposés aux bénéficiaires de l’Est de Montréal.

Alors que la pandémie est loin d’être terminée, Métro s’est rendu à l’entrepôt principal d’équipement de protection individuelle (EPI) destiné aux employés et aux usagers du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

À l’intérieur, les employés fourmillent. Dans les vastes allées, ils rangent et empilent les nombreuses boîtes de cartons remplies de masques de procédure, de gants, de blouses et de bouteilles de désinfectant.

Ce matériel est à ce point essentiel que l’emplacement de l’entrepôt doit demeurer confidentiel, sécurité oblige.

«Ce sont des produits à haute valeur étant donné la pénurie mondiale, donc on ne veut pas divulguer l’endroit où l’équipement est entreposé et distribué», explique Carole Dumoulin, coordonnatrice du centre de distribution.

Un peu plus de six mois après l’apparition des premiers cas de COVID-19 au Québec, l’approvisionnement du matériel demeure l’un des enjeux les plus importants.

«Les EPI ont été centralisés ici pour les redistribuer de manière rigoureuse et équitable à l’ensemble des établissements du territoire», explique Mme Dumoulin.

Avant la pandémie, la superficie nécessaire pour entreposer tout l’équipement du territoire du CIUSSS de l’Est n’était que de 1000 pieds carrés. Aujourd’hui, elle est de 18 000 pieds carrés.

«Ça, c’est un autre enjeu, souligne le directeur logistique, Pierre Beaudet. On doit gérer le surplus de matériel. On a du stock dans les corridors parce qu’on manque de place.». Le CIUSSS a actuellement six à sept fois plus de matériel en réserve qu’avant l’arrivée du nouveau coronavirus. L’établissement de santé a même dû louer un autre entrepôt pour pallier le manque de place.

Pour manutentionner ces marchandises, les effectifs dans l’entrepôt ont aussi augmenté. «Pour réussir à subvenir aux besoins, on a ajouté l’équivalent de 7 employés à temps complet», précise Mme Dumoulin.

Mieux préparé

Si l’entrepôt déborde de boîtes, c’est parce qu’il doit compter assez de matériel de protection pour subvenir aux besoin des deux prochains mois.

«On est presque rendu à ça. On est très en contrôle. Pour la deuxième vague, on va être à 100% de tous nos produits pour couvrir une période de deux mois, soutient-elle. On est rendu à 80% des produits ciblés pour deux mois.»

Le ministère réserve ailleurs de l’équipement supplémentaire pour quatre à six mois de plus, au cas où il y aurait encore des difficultés d’approvisionnement mondial, explique Carole Dumoulin.

Ici, personne n’espère utiliser toutes les réserves d’EPI, mais tout est prêt, advenant le pire des scénarios.

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