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L’artiste mosaïste Laurence Petit veut créer près de chez elle

Laurence Petit
L'artiste mosaïste Laurence Petit (photo de droite) a réalisé la murale (photo de gauche) en collaboration avec les élèves de l’école Chénier, à Anjou. Photo: Gracieuseté

Résidente de Mercier-Est, l’artiste mosaïste Laurence Petit désire mettre de la couleur dans son quartier, un morceau de céramique à la fois.

C’est il y a une quinzaine d’années, durant un cours de mosaïque, que Laurence Petit a eu un coup de foudre pour cet art décoratif. «Quand j’ai tenu une pince et que j’ai cassé de la céramique, j’ai vraiment adoré ça! Je n’ai jamais arrêté depuis», déclare-t-elle.

Aujourd’hui, l’artiste vit de sa passion en créant des œuvres sur mesure pour des particuliers, mais aussi en collectivité avec la communauté.

Par exemple, Laurence Petit a réalisé des mosaïques avec les élèves de l’école Chénier, située à Anjou. «J’aime sentir que je fais la différence chez un jeune, dit-elle. Ça me fait toujours plaisir quand je vois un élève qui se trouve bon dans quelque chose.»

Décorer son quartier

Avec l’arrivée de la pandémie, Laurence Petit a déménagé son atelier dans sa maison, située sur la rue Pierre-Bernard, dans Mercier-Est.

Maintenant qu’elle travaille directement de chez elle, l’artiste a envie de s’impliquer davantage dans son quartier. «Il y a beaucoup de potentiel dans Mercier et Anjou. J’ai envie de créer plus proche de chez moi», souligne Mme Petit.

D’ailleurs, l’artiste déborde d’idées pour embellir les rues de l’arrondissement. La citoyenne voudrait réaliser des mosaïques sur les chalets de parc pour prévenir les graffitis.

«En général, les mosaïques que j’ai faites à l’extérieur n’ont pas de graffitis dessus. La mosaïque est tellement chargée visuellement que rajouter un graffiti dessus n’est pas intéressant pour le graffeur, pense-t-elle. Il n’aurait pas une bonne visibilité.»

Laurence Petit a tenté de rejoindre l’administration de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve à ce sujet. Bien qu’elle n’a pas encore eu de retour, la mosaïste ne perd pas espoir.

Un autre projet qu’elle aimerait concrétiser? Boucher les fissures des trottoirs à l’aide d’une technique de céramique appelée le flacking.

Laurence Petit a bouché une craque de trottoir devant chez elle avec de la céramique.

C’est l’artiste de rue français Ememem qui en 2016 a eu l’idée d’utiliser de la céramique pour combler une flaque qui était devant son atelier puis après des fissures dans les trottoirs et les nids-de poule dans les rues; un procédé qu’il a finalement baptisé flacking.

Ce terme, bien que né en France, ne semble pas encore avoir d’équivalent en français. Le mot le plus près «flaquage» désigne la fraction de l’eau de pluie ne s’infiltrant pas, s’accumulant en surface y formant une flaque.

«Les petites touches de céramique vont vraiment venir illuminer le chemin des gens, pense-t-elle. C’est quelque chose que j’aimerais faire en toute légalité.»

Pour tester la résistance de la céramique à l’hiver, Laurence Petit a bouché les craques de trottoirs devant chez elle. «Je vois la réaction immédiate des gens et je trouve ça délicieux, dit-elle. J’aimerais ça en faire un peu partout dans le quartier.»

L’artiste qui réalise ses projets avec l’aide de sa mère vise encore plus haut: «On rêve de faire une mosaïque dans le métro pour le prolongement de la ligne bleu dans Anjou», déclare Laurence Petit.

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