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Une œuvre temporaire en hommage aux baleines à la Promenade Bellerive

Une œuvre temporaire en hommage aux baleines à la Promenade Bellerive
Géraldine Laurendeau et sa création CÉTACÉ. Mémoire de baleine, installée pour quelques semaines au parc de la Promenade Bellerive. Photo: Mélanie Dusseault/Gracieuseté

Jusqu’à la fin du mois d’octobre, CÉTACÉ. Mémoire de baleine réalisée par l’artiste multidisciplinaire Géraldine Laurendeau est exposée au parc de la promenade Bellerive, à la hauteur de la rue Baldwin.

La structure de bois et de métal de deux mètres de haut représente la carcasse d’une baleine.

Géraldine Laurendeau explique que son œuvre est inspirée du récent passage d’un rorqual à bosse près de Montréal, mais aussi de la présence ancienne de plusieurs cétacés dans la région, à l’époque où la mer de Champlain avait envahi la plaine du Saint-Laurent.

Pour accompagner l’ossature, l’artiste a écrit un poème éponyme traitant des mammifères marins qui sillonnaient jadis le fleuve. «La fin du poème parle de la jeune rorqual qui remonte le fleuve jusqu’à Montréal, appelée par ses ancêtres», précise Mme Laurendeau.

L’oeuvre mesure environ deux mètres de haut, trois mètres de long et deux mètres de large.

Sensibiliser

Avec sa création, Géraldine Laurendeau veut sensibiliser les passants et rendre hommage aux grands mammifères marins, dont plusieurs espèces sont aujourd’hui en péril.

«À Montréal, on les voit très rarement, car ce n’est pas un milieu propice pour ces espèces qui vivent dans l’eau salée. Cet été, on a vu un rorqual. Je crois que le public a été très touché par cette rencontre et cela a augmenté la sympathie à leur égard», pense-t-elle.

L’artiste espère susciter la réflexion sur l’importance des animaux et l’impact que l’humain peut avoir sur leur disparition. «Si on protège les espèces et qu’on protège leur milieu, c’est nous qu’on protège», déclare Mme Laurendeau.

Projet recherche création

L’oeuvre CÉTACÉ. Mémoire de baleine se place dans une importante démarche de recherche création, un projet que l’artiste Géraldine Laurendeau a intitulé Animal parapluie.

«Je travaille présentement à un grand projet de recherche création sur le thème des animaux migrateurs, plus particulièrement sur des espèces qu’on appelle en écologie les « espèces parapluies »», dit-elle. Le terme qualifie une espèce qui, une fois son milieu protégé, protège une panoplie d’autres espèces vivant dans le même milieu, précise l’artiste.

Pour ce projet, Mme Laurendeau veut réaliser trois sculptures d’animaux tellement géantes qu’elles formeraient un refuge pour les humains. «Quand on y pense bien, si on protège la biodiversité en améliorant la qualité de l’environnement, on protège aussi l’espèce humaine», mentionne-t-elle.

CÉTACÉ. Mémoire de baleine s’inscrit dans la programmation des Voies actives et sécuritaires, financée dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal et l’Entente Réflexe Montréal conclues entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Son démontage est prévu entre la dernière semaine d’octobre et la première semaine de novembre.

15 000$

L’œuvre a coûté 15 000$, avant taxes. Ce montant comprend les honoraires des professionnels (ingénieurs, dessins techniques), les coûts de fabrication et d’installation de l’œuvre (matériaux, fabrication, installation, assurances) et le cachet artistique (droits d’exposition et droits d’auteur).

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