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Anjou: La pandémie a changé le visage des banques alimentaires

Au début de la pandémie, le dépannage alimentaire était basé à l’aréna Chaumont (sur la photo). Maintenant, les opérations se déroule dans un ancien entrepôt plus spacieux.  Photo: Gracieuseté

À Anjou, les besoins alimentaires ont doublé depuis le début de la crise sanitaire. En plus de vivre un enjeu financier, le dépannage alimentaire de l’arrondissement manque de bénévoles depuis que le déconfinement est entamé.

Dès le début de la pandémie, Centre Humanitaire d’Organisation de Ressources et de Références Anjou (CHORRA) et le Service d’aide communautaire (SAC) d’Anjou, les deux organismes offrants de l’aide alimentaire dans l’arrondissement, se sont alliés.

Avec l’aide précieuse de l’arrondissement, ils ont créé le dépannage alimentaire d’Anjou pour desservir les angevins dans le besoin. Or, la demande a continué d’augmenter semaine après semaine.

Si avant la pandémie, les organismes dépannaient ensemble 180 ménages, ce nombre a bondi à 350 après un mois de confinement. Maintenant, on parle plutôt de 520 à 530 familles qui utilise le service.

La directrice générale du SAC Anjou, Francine Baril, craint que la demande continue d’augmenter. «Ça devient un peu problématique dans la mesure où des ressources demeurent limitées», émet-elle.

C’est grâce à l’arrondissement d’Anjou qu’on a pu maintenir le service et qu’on peut encore continuer. Ils nous fournissent le local, du personnel et nous aide avec le côté de logistique un peu hors de notre portée. -Francine Baril

Enjeux financiers

En temps normal, les organismes demandent aux usagers de la banque alimentaire des frais d’entrée, en plus de la cotisation annuelle.

Avec la pandémie, le service de dépannage alimentaire de l’arrondissement est devenu gratuit. «Les gens perdaient leur emploi, tout le monde était en panique, se rappelle Mme Baril. Les gens avaient moins d’argent et on ne voulait pas manipuler de l’argent.»

Pour maintenir le service, la directrice générale pense réintroduire les frais. «D’une part, plusieurs personnes ont retrouvé de l’emploi, l’économie se porte un peu mieux. C’est sûr qu’il y a encore des besoins, mais la banque alimentaire implique beaucoup de frais», explique Mme Baril.

D’autre part, les différents fonds d’urgence arrivent à leur fin le 30 septembre. «Nous, on doit continuer d’opérer. On loue trois camions et on a du personnel à payer. En plus, il faut acheter des sacs jetables, une dépense additionnelle de 600$ par semaine», émet la directrice générale du SAC Anjou.

Enjeux de ressources

Par ailleurs, le service de dépannage alimentaire d’Anjou a grandement besoin de bénévoles.

Plusieurs personnes venues aider durant le confinement ont repris le travail. «On s’en va vers une pénurie de personnel pour la banque alimentaire aussi, on aurait besoin de plus de bénévoles», lâche Francine Baril.

Elle invite les citoyens qui peuvent s’impliquer de façon récurrente à venir donner un coup de main. «Puisqu’on est obligés de former nos bénévoles, on veut des gens qui s’impliquent de façon continue», précise Mme Baril.

De plus, un problème d’approvisionnement chez Moisson Montréal occasionne un manque de denrée aux membres. «Des fois le camion est vide ou presque vide…On loue trois camions et c’est arrivé deux fois qu’un est revenu complètement vide. Malheureusement, la nourriture n’est pas à la hauteur de la clientèle qu’on reçoit.»

Les angevins peuvent contribuer au dépannage alimentaire en offrant des denrées non périssables qu’ils peuvent apporter à l’entrepôt situé au coin des rues Bourgneuf et Châteauneuf le lundi, entre 9h et 16h.

 

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