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Le REM est dans un virage politique à MHM, selon une conseillère

Karine Boivin-Roy Photo: Josie Desmarais/Métro

Karine Boivin Roy, conseillère du district de Louis-Riel, a voté contre une motion présentée par le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve sur le Réseau express métropolitain (REM). Elle estime avoir été écartée du dossier et dénonce sa politisation.

Dans sa motion introduite à la séance du conseil d’arrondissement le 1er février, le maire Pierre Lessard-Blais demandait, entre autres, à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) de prendre en compte les préoccupations de ses concitoyens sur le REM.

Il lui propose d’amorcer dès ce printemps une démarche de consultation et de concertation pour répondre à leurs attentes. Celle-ci devrait avoir lieu selon lui avant les rencontres prévues par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

M. Lessard-Blais demande également au gouvernement du Québec et à la CDPQ Infra de mettre sur pied rapidement une structure de dialogue avec son arrondissement pour trouver des solutions aux préoccupations des citoyens.

Mercier-Est au cœur des préoccupations

Il suggère d’examiner les possibilités de desservir le centre de Mercier-Est en souterrain et en tranchée pour la branche est et d’envisager des tracés alternatifs, notamment par l’emprise ferroviaire Souligny.

À cela, le maire ajoute que «le conseil mandate le directeur d’arrondissement afin que soient réalisées des analyses, des opportunités d’achalandage et développés des outils de planification urbaine et de transport dans le sud du quartier de Mercier-Est.»

«Tournure politique»

Mme Boivin Roy a partagé certaines préoccupations exprimées par M. Lessard-Blais notamment celle sur la consultation préalable des citoyens. Cependant, elle a admis qu’il lui serait difficile de se prononcer sur la mise en place d’une structure de dialogue car pour elle ce processus est déjà en marche. Elle ne donne pas son aval aux scénarios d’implantation et de tracés alternatifs ainsi qu’aux analyses sur les opportunités d’achalandage.

La conseillère s’est justifiée en déplorant que le dossier du REM a pris «une tournure politique» depuis le début de l’année au sein du conseil d’arrondissement. Elle rapporte avoir été écartée d’une rencontre qui s’est déroulée au mois de janvier entre la CDPQ Infra et les élus locaux de MHM.

«J’avais d’ailleurs fait une demande à cet effet en décembre dernier, malheureusement l’équipe locale MHM a choisi de m’écarter du processus de travail et des réunions passées et à venir pour le REM de l’Est», a révélé Mme Boivin Roy.

Elle a poursuivi en exprimant son refus d’approuver la motion présentée par le maire et a déploré une certaine «ironie» dans son interpellation.

«Je suis interpellée de manière ironique pour que j’appuie ce soir une motion pour que MHM soit partie prenante des étapes d’élaboration du REM de l’Est, alors que le choix politique de m’en exclure a été fait. […] Alors, je me trouve ce soir dans l’impossibilité de pouvoir voter favorablement une telle motion. J’inscrirai évidemment, vous comprendrez, ma dissidence», a-t-elle tranché.

Fonds publics

Mme Boivin Roy déclare aussi ne pas comprendre que l’arrondissement veuille faire des analyses d’opportunités d’achalandage alors que la CDPQ Infra aurait déjà effectué ces études.

«Alors, pourquoi l’arrondissement engagerait les fonds publics à cet égard. Est-ce qu’il n’y aurait pas lieu plutôt de demander à avoir copie et de s’informer du contenu de ces études et ensuite voir s’il n’y a pas lieu de complémenter», préfère-t-elle.

Elle réitère que les élus de sa formation politique Ensemble Montréal sont favorables au projet du REM de l’Est.

La conseillère de Tétreaultville, Suzie Miron et le conseiller d’Hochelaga Éric Alan Caldwell, ont soutenu la motion.

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