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Un collectif critique le plan de verdissement de l’arrondissement

Le CEM-E a passé à la loupe le Plan d'action en verdissement de MHM Photo: Frédéric Hountondji/Métro Média

Même si le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) souligne quelques points positifs dans le Plan d’action en verdissement 2021 de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, il juge qu’il manque de vision d’ensemble.

«Ils nous parachutent des choses et il n’y a pas de vue d’ensemble. On n’est pas assez consulté», déplore en entrevue avec Métro Nicolas Kaliaguine, responsable du Comité Parc et verdissement du Collectif en environnement Mercier-Est. Il regrette que MHM parle de déminéraliser les trottoirs tout en minéralisant les parcs comme celui de la Promenade de Bellerive avec le planchodrome par exemple.

Le collectif dit aussi que selon son expérience, la plupart des ruelles vertes installées à Montréal vivent rarement au-delà de dix ans. Il explique que quand ceux qui les ont créées quittent, les nouveaux locataires ou propriétaires ne s’y intéressent pas. «Même si c’est quelque chose de bien, ce n’est pas une vision à très long terme», estime M. Kaliaguine.

Arbres et jardins communautaires

Les critiques ne se limitent pas à ces points, elles touchent également le projet de plantation d’arbres et d’implantation de jardins communautaires. Au sujet des 1700 arbres de gros calibre qui seront mis en terre, le CEM-E rappelle que l’année dernière plus de 500 arbres avaient été abattus sur le domaine public et que quelques centaines avaient subi le même sort sur le domaine privé.

«Donc ce plan d’action de 1700 arbres nous semble juste des travaux d’entretien. Ce n’est pas vraiment du verdissement si on coupe à quelques endroits et on en replante ailleurs. Ce nombre nous semble être l’équivalent de ce qui est coupé», recentre M. Kaliaguine. Il précise néanmoins que les arbres ont été coupés, pour la plupart, pour de bonnes raisons telles que la maladie, la fin de vie, les travaux de construction, etc.

«Ensuite les jardins communautaires qui ont été installés, ce n’est pas des jardins qui ont été installés, c’est des jardins qui ont été déplacés», croit savoir le représentant du collectif. Il ajoute que ces jardins étaient à Souligny et ont été enlevés de là du fait des travaux du projet immobilier de la cour de voirie Honoré-Beaugrand. L’environnementaliste rappelle que la promesse avait été faite aux citoyens de leur offrir des jardins ailleurs.

«Donc là aussi ce n’est pas un grand chamboulement, c’est juste une promesse [réalisée]. S’ils n’avaient pas fait ça, cela allait être une levée de bouclier énorme», pense-t-il.

Au vu de tout cela, le CEM-E avance que le projet évalué à 2 M$ pourrait être estimé à moins d’un million.

«En fait c’est moins du million de dollars parce qu’il y en a une partie importante qui est juste de l’entretien», mentionne M. Kaliaguine.

Points positifs

Le Collectif ne rejette pas le projet en bloc, il y note quelques avantages aussi. Il salue la décision de verdir les trottoirs entre le parc Thomas-Chapais et celui de la promenade Bellerive.

«Pour nous c’est quelque chose d’excessivement bien. Ce sont deux zones de quiétude et il faut que les gens puissent aller d’un espace de quiétude à un autre avec le moins de stress possible. Il me semble que c’est un pas important dans la bonne direction», apprécie M. Kaliaguine. Il voit également d’un bon œil les saillies de trottoirs.

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