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Des résidents insatisfaits de la dernière mouture du projet immobilier Grace Dart

Deuxième consultation publique de TGTA sur le projet Grace Dart Photo: Frédéric Hountondji/Métro Média

Plus d’une centaine de résidents de Mercier-Ouest ont signé une pétition pour s’opposer à la forme finale du projet immobilier de 350 logements prévu sur le site de l’ancien hôpital Grace Dart. Le plan leur a été présenté par le promoteur TGTA lors d’une consultation publique tenue le 14 juillet.

La pétition provenait des résidents des rues Alfred-Pellan, Pépinière, du Quesne, de Jumonville et Pierre-Chevrier, lesquels se disent directement touchés par le projet. 

«Nous nous opposons à ce projet dans sa proposition actuelle, car son adoption éventuelle occasionnera des impacts majeurs pour les résidents de l’environnement immédiat», a lu leur porte-parole, Jocelyn D’Amours.

Les citoyens plaident en faveur d’une construction qui s’intégrerait dans ce quartier où ils vivent pour la plupart depuis 20 ans.

TGTA a présenté à l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve un projet particulier pour le redéveloppement de l’ancien manoir situé au 6085, rue Sherbrooke Est.

Plus de 300 logements à la clé

«Le projet compte 350 logements au total et intègre 20% de logements sociaux pour un total d’environ 53 unités auxquelles s’ajoutent 297 unités locatives réparties dans le bâtiment existant (46) et dans le nouveau bâtiment (251)», relève le sommaire décisionnel issu de la séance du conseil d’arrondissement du 7 juin dernier.

Le chantier inclut la démolition de certaines parties du bâtiment principal, identifié comme «bâtiment d’intérêt patrimonial et architectural hors secteur de valeur exceptionnelle» et resté vacant depuis plus de dix ans.

Le nouveau bâtiment aura six étages. Le site sur lequel il sera érigé présentera un taux d’implantation de 34% avec le bâtiment se trouvant actuellement sur les lieux. Les logements sociaux auront cinq étages avec un taux d’implantation de 45%.

178 cases de stationnement pour voitures seront aménagées en souterrain avec 679 espaces de stationnement pour vélos.

La hauteur en cause

Parmi les griefs des résidents figure au premier plan la hauteur des bâtiments. Ils s’expliquent mal que dans un secteur où se rencontrent trois à quatre étages, on vienne implanter un immeuble de six étages, surtout derrière un manoir qui n’en compte que trois.

«Nos récriminations sont par rapport au bâtiment en arrière (…). Ce n’est pas une harmonisation respectueuse d’un environnement d’aller mettre six étages juste à côté de trois étages», relève Jean-Phillipe Plante, un résident. «C’est trop haut, trop proche. On vient de bâtir une espèce de grosse affaire dans notre cour arrière», appuie un autre, tout en notant que les citoyens ne sont pas écoutés.

«Processus très rigoureux»

Martin Galarneau, responsable des projets de développement chez TGTA, a réitéré que son entreprise travaille sur le projet depuis plus de deux ans avec les autorités municipales, les fonctionnaires et les élus.

Il spécifie que le projet a été aussi soumis deux fois au comité consultatif d’urbanisme.

«On est passé aussi à la Commission mixte à la ville centrale.(…) C’est un très long processus, très rigoureux, où l’ensemble du projet a été analysé sur toutes ses coutures», affirme-t-il.

Il estime pour sa part avoir tenu compte des doléances des résidents en réduisant le nombre d’étages.

«La dernière fois, on vous avait présenté un projet de huit étages. Là, on a un projet de cinq étages. Plus la mezzanine, ça fait six, le dernier étage étant en retrait. C’est un élément important par rapport à la dernière version», a-t-il expliqué.

Karine Boivin Roy (conseillère de Louis-Riel), Pierre Lessard-Blais (maire de MHM) et la directrice du Service d’habitation de la Ville de Montréal étaient présents à cette rencontre citoyenne à titre d’observateurs.

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