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Des chercheurs veulent révolutionner la thérapie cellulaire

Ce projet vise à rendre le système immunitaire capable de reconnaître des maladies spécifiques et de les détruire. Photo courtoisie Hôpital Maisonneuve-Rosemont Photo:

Santé Canada a approuvé un projet clinique pour une étude potentiellement révolutionnaire visant à rendre le système immunitaire capable de reconnaître des maladies spécifiques et de les détruire.

Si les résultats sont probants, les recherches menées par le Dr Jean-Sébastien Delisle et son équipe du Centre d’excellence en thérapie cellulaire (CETC) et le Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pourraient changer drastiquement la thérapie cellulaire.

Pour commencer, l’étude se portera sur le virus d’Epstein-Barr (EBV), qui cause des maladies telles que la mononucléose. Ce virus peut aussi causer des lymphomes mortels, notamment chez les patients dont le système immunitaire est déficient.

Le Dr Jean-Sébastien Delisle et son équipe attendent beaucoup des premiers résultats. Photo courtoisie Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Le Dr Jean-Sébastien Delisle et son équipe attendent beaucoup des premiers résultats. Photo courtoisie Hôpital Maisonneuve-Rosemont

 

«Nous commençons par l’EBV, mais une fois la preuve faite que ce produit cellulaire est sécuritaire, nous pourrons nous attaquer à tous les virus qui peuvent mettre en péril la santé des patients», a déclaré le Dr Delisle dans un communiqué acheminé à TC Média.

Dans le cadre de cette étude, du sang de donneur sera prélevé et mis en culture au CETC. Les cellules seront mises en présence de stimulants et de «morceaux de virus» appelés antigènes, pendant deux semaines, pour que les cellules capables de reconnaître le virus s’activent et se multiplient. Une fois cette mission accomplie, «la soupe cellulaire» sera injectée au patient.

«95% de la population est porteur de ce virus»

Martin Giroux, directeur des opérations aux CETC, explique que «95% de la population est porteur de ce virus [EVB]. Mais lorsque le patient atteint souffre de déficience immunitaire, le virus peut se développer». La réactivation du virus peut rendre le patient grandement malade, voire même déclencher des cancers.

Après un an de travail et discussions, Santé Canada a donné son aval aux chercheurs du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour débuter les essais cliniques. Pour l’instant, l’objectif est de recruter environ deux patients par mois. Ils feront partie de ce projet encadré par une équipe d’une vingtaine de chercheurs et médecins.

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