Consultation publique pour la «Cité de la logistique»

La consultation publique promise par le maire de l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM), Réal Ménard, relativement au développement de la «Cité de la logistique» est intéressante, mais nettement insuffisante aux yeux des élus de Projet Montréal.
Le mandat octroyé à l’Institut du Nouveau Monde, chargé d’animer la consultation publique, permettra aux citoyens et acteurs économiques de l’est de Montréal de se pencher sur le potentiel de développement des grandes friches industrielles du secteur L’Assomption.
L’objectif étant d’identifier des projets qui obtiendraient le consensus des participants et qui s’harmoniseraient à l’environnement immédiat du quartier.
D’ici la tenue de la consultation publique, qui se tiendra le 28 janvier 2017, aucun cadre réglementaire ne sera déposé par l’arrondissement.
«Nous pourrons juger du succès de cette démarche de consultation publique par la qualité des orientations et des projets mis de l’avant en lien avec l’implantation, l’architecture, les aménagements et les mesures de mitigation proposées dans un développement industriel vert et moderne», souligne le maire.
Ce dernier affirme qu’il serait utopique de penser que rien ne sera développé sur les terrains du pôle L’Assomption. Le gouvernement provincial a déjà identifié des orientations dans le cadre de la Stratégie maritime pour ces terrains, soit d’y établir un pôle logistique de transport.
La multiplication de ces entreprises constituerait ce que les élus appellent communément la «Cité de la logistique.»
Ce qui importe pour le maire, c’est que les projets retenus soient «respectueux de leur environnement et des citoyens avoisinants, qu’ils soient créateur d’emplois de qualité et en accord avec les principes fondamentaux du développement durable.»
Déception de Projet Montréal
Les élus de Projet Montréal, Laurence Lavigne Lalonde et Éric Alan Caldwell, croient que la consultation publique dévoilée par le maire Ménard ne permettra pas un réel contrôle des projets à venir puisque l’on parle déjà de la «Cité de la logistique».
«La consultation est faite à l’envers. Au lieu de se pencher sur l’aménagement du territoire, on étudiera les mesures de mitigation pour intégrer des projets que les citoyens ne veulent pas», indique Mme Lavigne Lalonde.
Selon les deux élus, un projet particulier d’urbanisme (PPU) permet de mieux définir et contrôler le développement d’un territoire tel que: l’emplacement des éventuelles artères de circulation, l’affectation des sols, les interfaces industrielles-résidentielles, le choix des activités à venir, etc.
«Nous aurions été très heureux que le maire s’approprie les revendications des citoyens, qui ont fait appel à leur Droit à l’initiative en consultation publique, plutôt que d’y aller de sa propre consultation», ajoute Mme Lavigne Lalonde.
La conseillère municipale du district de Maisonneuve – Longue-Pointe déplore que l’on ne tienne pas compte de l’interface avec le port de Montréal. Le secteur analysé sera celui situé entre l’avenue Souligny et le port de Montréal; l’autoroute 25 et les résidences du quartier Hochelaga-Maisonneuve.
L’achat d’une parcelle de terrain par le promoteur Ray-Mont Logistiques, qui souhaiterait y implanter une plate-forme intermodale pour faire transiter des produits agricoles vers le port de Montréal, soulève l’inquiétude de bien des résidents du quartier.