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Non au déplacement des activités du Centre Galileo pour le ministre

Le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a réaffirmé sa volonté de maintenir les activités du Centre Galiléo de Montréal-Nord dans ses locaux actuels. Certains commissaires de la Commission scolaire English-Montreal souhaitent pourtant toujours les mettre à disposition de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île, qui a un grand besoin de locaux pour septembre.

La mise à disposition des locaux du Centre Galileo à la CSPI, qui doit trouver rapidement des salles de classe à 3000 élèves pour la prochaine rentrée, n’est pas une option pour le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Ce dernier a envoyé une lettre aux commissaires scolaires de la CSPI et de la CSEM, dont Métro média a obtenu une copie, afin de demander un projet d’entente qui n’inclurait pas le Centre Galileo. Cette réponse est attendue au plus tard le 1er mai.

Une rencontre téléphonique est fixée le 3 mai prochain, à 15h, entre le ministre Jean-François Roberge, la présidente de la CSEM, Angela Mancini, et le président de la CSPI, Miville Boudreault, afin de faire le bilan des solutions proposées le 1er mai.

Dans sa lettre, le ministre de l’Éducation a lui-même détaillé une liste de propositions, incluant les écoles Dalkeith, Gerald McShane, Notre-Dame de Pompéi, Honoré-Mercier, Pierre de Coubertin, Jean-Paul I, Laurier-Macdonald et Lester B. Pearson.

Le ministre Jean-François Roberge a ainsi réaffirmé la position qu’il avait tenue le 11 avril dernier à l’Assemblée nationale du Québec face à une députée de l’opposition qui l’avait alerté sur l’avenir du Centre et les répercussions sur l’état de ses usagers. Il n’avait cependant pas donné de date butoir à cette époque.

Le Centre Galiléo, qui vient notamment en aide aux personnes souffrant de déficiences mentales, a été perçu par certains commissaires de la CSEM comme une solution efficace au problème de la CSPI. Ceux-ci mettent de l’avant le fait qu’il est possible d’y obtenir 57 classes au sein de la même bâtisse sans impliquer trop d’écoles dans de multiples changements.

Cette position a néanmoins provoqué une vive émotion chez les usagers, les parents et les enseignants du Centre Galileo, qui ont manifesté leur mécontentement au début du mois d’avril. Ils craignent notamment les effets néfastes d’un déménagement sur les usagers du Centre, aux besoins spécifiques.

Un conseil des commissaires de la CSEM toujours divisé

L’intervention du ministre ne vient pourtant pas mettre un terme aux incertitudes concernant le Centre Galileo.

La présidente de la CSEM, Angela Mancini explique en effet que l’intervention du ministre est « une recommandation », mais que la décision est bien du ressort du conseil de la commission scolaire. Or, plusieurs commissaires envisagent toujours la possibilité d’un transfert des activités du Centre Galileo.

Des consultations sont d’ailleurs toujours menées pour évaluer cette possibilité.

Forte de la position officielle du ministre, la commissaire Sylvia Lo Bianco, qui milite pour le maintien des activités du Centre Galileo, a souhaité déposer une motion lors du conseil du 24 avril pour retirer le Centre Galileo des consultations publiques, mais elle n’a pas pu mener à terme son initative.

« Nos règles disent qu’on ne doit pas déposer séance tenante une résolution sans préavis », explique Angela Mancini. L’échéance de cette période de préavis dépassant celle des consultations, il devenait alors inutile de poursuivre cette démarche.

Mme Lo Bianco a pour sa part regretté la décision des commissaires « bornés », mais n’entend pas baisser les bras et veut poursuivre ses efforts pour le maintien des activités au Centre Galileo.

 

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