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Un nouveau parc pourrait voir le jour sur l’avenue de Bruxelles

Le terrain visé par l'arrondissement pour l'aménagement d'un parc Photo: Capture d'écran Google Street View

Les élus de Montréal-Nord souhaitent doter l’arrondissement d’un nouveau parc. L’arrondissement, qui possède le pire indice de parc par habitant de tout Montréal, vise un terrain vacant situé au coin de l’avenue Bruxelles et de la rue Sabrevois.

Se trouvant directement en face de l’école Saint-Rémi, le terrain ciblé par l’arrondissement est d’une superficie de 975,5 m², soit l’équivalent d’un peu plus de deux terrains de basketball. Celui-ci a été réservé à des fins de parc, en vertu d’un décret adopté au conseil d’arrondissement du 9 septembre.

« La réserve nous permet de planifier les choses au niveau financier », explique la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black.

« L’imposition d’une réserve sur l’immeuble visé permettra de sécuriser la valeur de ce dernier en empêchant l’émission de permis de construction, d’agrandissement ou de transformation de bâtiment », peut-on lire dans la décision de l’arrondissement.

L’administration se dit confiante de pouvoir ensuite mettre la main sur le terrain. Les citoyens ne doivent cependant pas s’attendre de voir naître un parc sur ce terrain avant les trois prochaines années, puisque plusieurs démarches restent à être entreprises pour qu’un projet se concrétise.

Sauter sur l’occasion

« C’est un bout d’îlot, au coin d’une rue et en face d’une école. Tous ces éléments font en sorte qu’on ne voulait pas rater l’opportunité avant qu’un promoteur ne s’y intéresse », fait valoir la mairesse.

En plus d’avoir une forte densité de population et peu de terrains libres sur son territoire, Montréal-Nord possède le pire indice de parcs par habitant de Montréal. Pour chaque 1000 habitants, l’arrondissement possède 5149 m2 en superficie de parc. La moyenne montréalaise est près de cinq fois plus élevée avec 24 412 m2 par 1000 habitants.
La grandeur de ce terrain est toutefois modeste. « Ce ne sera pas le parc Pilon, ni le parc Henri-Bourassa, mais un petit parc de quartier », souligne la mairesse.

Les bénéfices d’un parc

Appelé à commenter l’initiative, le chargé de projet en environnement du Conseil régional de l’environnement de Montréal, Nilson Zepeda, voit positivement cette nouvelle. « Chaque fois qu’on peut aménager un espace vert, même si la surface est réduite, je pense que ça vient contribuer à l’effort collectif du point de vue global du territoire », mentionne-t-il.

Il croit toutefois que l’est de Montréal a besoin d’interventions plus costaudes en termes de verdissement pour pallier aux déficits. Cela passerait notamment par l’aménagement de plus grands parcs. M. Zepeda est d’avis que le manque d’espaces verts dans l’est de Montréal a des impacts importants, entre autres, sur la santé publique.

« Le parc est un lieu d’accès à la nature, mais aussi de rassemblement social, de premiers contacts humains, fait valoir Caroline Magar, agente de développement pour l’organisme Amis des parcs, qui intervient partout au Canada. Les bénéfices d’un parc sont immenses. Ce sont vraiment des catalyseurs de dynamisme urbain. »

L’offre de parcs à Montréal-Nord en 2018 comparée à d’autres arrondissements (m2 par 1000 habitants)

  • Montréal-Nord: 5 149
  • Plateau Mont-Royal : 7 647
  • Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension : 7 906
  • Mercier-Hochelaga-Maisonneuve : 14 437
  • Ahuntsic-Cartierville : 32 911
  • Rivière-Des-Prairies-Pointes-Aux-Trembles : 47 870

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