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Un propriétaire se plaint d’un «entrepôt à ciel ouvert» sur sa rue

Le terrain en question Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Un propriétaire de bloc appartements en a assez de partager un tronçon de rue avec un voisin qui amasse des dizaines d’électroménagers et autres meubles sur son terrain.

En plus des cuisinières, réfrigérateurs et laveuses, on trouve sur ce terrain de la rue Hurteau des matériaux de construction, un barbercue, une brouette et même une peluche géante. Ceux-ci son entassés à différents endroits du terrain, notamment sur le corridor pour accéder à l’entrée principale de l’immeuble.

Cette situation choque Giovanni Distefano, propriétaire d’un bloc appartements se trouvant à quelques pas de marche, qui qualifie le terrain de son voisin de «cour à scrap».

Évoquant l’image d’une brocante à ciel ouvert, M. Distefano affirme que l’amas de mobilier ne fait «vraiment pas plaisir à l’œil», et rendrait même difficile la location d’un logement vacant. «Il y a des aspirants locataires qui refusent carrément de louer un logement parce qu’ils pensent que ce n’est pas un endroit où il est agréable de vivre», indique-t-il.

Selon lui, l’arrondissement devrait immédiatement imposer une amende à son voisin pour qu’une telle situation ne se reproduise pas.

Selon le règlement sur la propreté et les nuisances de l’arrondissement, Il est interdit de «jeter, déposer ou enfouir une matière malpropre ou nuisible sur un terrain privé». Y est également mentionné que le terrain privé doit être «libre en tout temps de matériaux de construction sauf pour la période pour laquelle un permis de construction a été émis», et que «les allées et les passages piétonniers, les voies d’accès au bâtiment et le stationnement doivent être entretenus.»

« Des dons pour Haïti »

Le propriétaire de l’immeuble visé, Jean-Frantz St-Martin, soutient qu’il amasse ces items pour les envoyer à la famille de sa femme, en Haïti. «La sécurité y est compromise, et on m’a averti d’attendre un peu avant d’envoyer mon stock», explique-t-il au Guide.

Jean Frantz St-Martin ne pense pas que son mode de vie dérange les voisins et n’est pas d’accord avec le règlement auquel il contrevient

Ce n’est pas la première fois que M. St-Martin entreprend une telle collecte. Il avait déjà installé un conteneur devant son immeuble, il y a deux ans, qu’il avait ensuite envoyé en Haïti.

Il pense que M. Distefano se plaint d’une façon exagérée. «Je trouve ça étrange parce que ce n’est pas en avant de son bloc, et de me mettre ça sur le dos comme quoi il a de la misère à louer son appartement, c’est un peu tiré par les cheveux. Je trouve ça intolérant».

Jean-Frantz St-Martin est conscient qu’il enfreint un règlement de la Ville. Il admet avoir reçu un avertissement de la part des inspecteurs de l’arrondissement, le sommant de dégager son terrain d’ici la fin du mois de septembre.

Il croit qu’un tel règlement ne devrait pas exister. «Ce que je remets en question dans le règlement, c’est que tu n’es pas libre chez toi. Je suis sur mon terrain. J’essaie de faire le ménage le plus possible et de tenir ça propre», affirme-t-il. M. St-Martin est d’avis qu’il ne dérange pas le voisinage.

Cet avis est partagé par Furkan Cicek, qui habite en face de chez M. St-Martin. Il n’a pour sa part pas de problème avec la situation, bien qu’il trouve que «le terrain est parfois un peu sale».

«Le citoyen a reçu de multiples contraventions, et a payé de multiples amendes, depuis 2011», a informé par courriel le chef de division communications de l’arrondissement de Montréal-Nord, Daniel Bussières. Un inspecteur se rendra à cet immeuble la semaine prochaine au sujet d’une autre plainte.

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