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Santé mentale : CAMÉÉ s’offre un nouveau chez-soi pour mieux faire une différence

Les membres de CAMÉÉ sont heureux d’avoir emménagé dans une maison centenaire du boulevard Gouin. Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Ses services étant de plus en plus sollicités, le Centre d’activités pour le maintien de l’équilibre émotionnel de Montréal-Nord (CAMÉÉ) a récemment emménagé dans de nouveaux locaux beaucoup plus spacieux. Ce changement fait l’unanimité chez les membres de cet organisme qui vient en aide à des personnes aux prises avec des troubles mentaux.

Depuis juin 2019, le CAMÉÉ loge dans une maison centenaire du boulevard Gouin. Pour les adeptes d’histoire, il s’agit de la maison Alphonse Pigeon, construite en 1900. Elle a abrité le Club social de Montréal-Nord pendant près d’un demi-siècle.

Chez l’organisme, on estime que la nouvelle maison est trois fois plus spacieuse que l’ancienne, située dans un local commercial au coin de l’avenue l’Archevêque et de la rue des Ardennes.

«On a mis de l’argent de côté pendant des années avec l’idée de se relocaliser», explique le directeur, Jean-Nicolas Ouellet.

Ce changement permet à l’organisme de voir plus grand. Celui-ci pourra maintenant organiser des activités en simultané. La participation à ses événements a bondi de 25% en quelques années, selon M. Ouellet.

La mission du CAMÉÉ est d’offrir un soutien aux personnes atteintes de troubles mentaux. Par exemple, l’organisme organise des activités sur la gestion autonome de la médication, ou sur la gestion des voix que certaines peuvent entendre.

«On compte développer un volet pour les jeunes de 15 à 25 ans, mais aussi organiser des discussions avec des chercheurs et des diffusions de recherches», mentionne M. Ouellet. Le CAMÉÉ est impliqué dans les sciences sociales et effectue des recherches à l’aide de ses membres.

Des membres comblés

Les membres présents lors de l’entrevue du Guide ont affirmé que les nouveaux locaux leur donnent encore plus envie de fréquenter l’organisme.

Ce sentiment est particulièrement important pour éviter que les personnes s’isolent chez elles. «Pour certains, on est la seule place qu’ils ont en excluant la maison», note M. Ouellet.

La majorité des membres viennent de Montréal-Nord, mais plusieurs partent de plus loin, comme Laval, Rosemont ou Ahuntsic pour venir y faire un tour.

François affirme que CAMÉÉ lui a sauvé la vie.

Plusieurs membres viennent passer du temps à l’organisme à l’extérieur des heures des activités. C’est le cas de Robert, qui se rend au CAMÉÉ jusqu’à cinq fois par semaine depuis bientôt 20 ans. «C’est comme ma deuxième famille, ici», illustre-t-il

François raconte que l’organisme lui a littéralement sauvé la vie. « Ça faisait neuf ans que j’étais en dépression et j’avais des idées suicidaires», confie-t-il. Ses implications au sein du CA et de différents comités lui ont permis de se «changer les idées».

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