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EXCLUSIF: Montréal-Nord veut convertir l’aréna Garon en complexe sportif de 48 M$

L’administration de Christine Black opte pour une conversion de l’aréna Garon pour y construire son complexe sportif et récréatif. Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Le projet de complexe sportif de Montréal-Nord n’est pas tombé aux oubliettes. Souhaitant bénéficier d’un nouveau programme de financement des gouvernements provincial et fédéral, l’arrondissement est retourné à la table à dessin et envisage maintenant de convertir l’aréna Garon, une transformation qui coûterait près de 50 M$.

Piscine olympique, gymnase triple, salles multifonctionnelles, palestre : voici ce qui constitue, entre autres installations, la récente mouture du complexe sportif et récréatif de Montréal-Nord.

Plusieurs étapes restent à franchir, mais c’est un nouveau programme de financement, lancé en novembre 2019, qui donne confiance à l’administration locale. Officiellement nommé Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives, il est doté d’une enveloppe provinciale et fédérale de 294 M$, et «cadre parfaitement» avec ce qui est envisagé, selon le directeur de cabinet au bureau des élus, François Purcell.

S’il est sélectionné, le complexe pourrait recevoir jusqu’à 20 M$ pour sa construction. Cela couvrirait près de la moitié du coût total du projet, qui est de 48 M$.

«On a une belle opportunité en ce moment, et on doit la saisir» -Christine Black, mairesse de Montréal-Nord

Imaginé à maintes reprises durant les dernières décennies, le projet avait fait l’objet d’un article dans le Guide, en 2016 et devait être mis en oeuvre sur le terrain du parc Pilon, mais n’avait jamais abouti. «Même si ça fait quelque temps qu’on n’avait pas parlé de ce projet-là, il nous tient à cœur et c’est sûr qu’on va continuer de travailler pour que ça voie le jour», soutient la mairesse.

Sacrifier l’aréna Garon

Dans des perspectives d’économies et de développement durable, ce serait l’aréna Garon qui serait converti pour permettre la construction du complexe, en conservant certains éléments du bâtiment actuel.

C’est donc dire que les derniers coups de patin pourraient y avoir été donnés, alors que des problèmes techniques ont poussé l’arrondissement à suspendre les activités sur glace pour l’hiver et y accueillir le Club de gymnastique Gymkhana, qui se cherchait un nouveau local pour ses activités.

L’aréna Garon a connu son lot de problèmes, ces dernières années. On estime que des travaux de 15 M$ seraient nécessaires pour sa mise aux normes. Cela explique aussi pourquoi l’arrondissement a opté pour une autre avenue.
«On a une conjoncture et il y avait des choix à faire», explique la mairesse, qui mentionne que des «analyses» ont été faites pour savoir si le hockey mineur pouvait se contenter des deux autres arénas sur le territoire.

Le président de l’Organisation de hockey mineur de Montréal-Nord, Kevin Riopel croit toutefois que ces deux autres arénas ne produisent pas le même effet que l’aréna Garon. «Il y a quand même du vécu dans cet aréna-là, exprime-t-il. Mes bureaux sont là, toutes nos bannières aussi. Quand on faisait un tournoi, les gens qui venaient de l’extérieur, ils trouvaient ça spécial. Ça a le cachet d’un vieil aréna et c’est dommage de perdre ça.»

Des besoins de partout

Pour la mairesse, ce projet représente le «rêve» des Nord-Montréalais, puisqu’il n’existe pratiquement aucune installation sportive intérieure publique dans le quartier, à l’exception du gymnase du Centre des loisirs. Pourtant, il existe bon nombre d’associations sportives qui s’ajustent tant bien que mal, en utilisant notamment des installations appartenant aux écoles.

Chez des acteurs du milieu sportif de Montréal-Nord et de Montréal, on se réjouit de ces nouveaux développements.
«Ce serait une excellente nouvelle et un bon coup de pouce pour les saines habitudes de vie des jeunes», dit Wilmann Edouard, responsable du Club de basketball de Montréal-Nord, un organisme qui loue des locaux dans des écoles et doit composer avec des plages parfois tardives pour des enfants.

«Tout nouveau projet dans l’est de l’île est une excellente nouvelle, pense la directrice générale de Sports et loisirs de l’île de Montréal, Josée Scott. Alors qu’on veut mousser la participation d’athlètes de la région Bourassa, on a un problème flagrant d’accès à des infrastructures de qualité. Avoir à aller au Centre Claude Robillard, qui est au centre de l’île, ça peut être assez pour décourager la pratique sportive.»

«On vit d’une année à l’autre, une augmentation de nos inscriptions, mentionne le directeur général et entraîneur-chef du Club de natation de Montréal-Nord, Martin Panneton. Je vois vraiment d’un bon œil d’avoir accès à un nouveau bassin. Les activités du club cette année se donnent à l’école Henri-Bourassa et au Cégep Marie-Victorin. À l’interne, je sais que les besoins sont criants. Si demain on a nouvelle piscine, je sais qu’on est capable de remplir bon nombre de plages horaires avec nos athlètes.»

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