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Les Marchés Bon Accueil reprendront du service d’ici quelques jours

Bon Accueil covid 19
Trop dangereux pour rester ouverts en période de COVID-19, les marchés bon accueil rouvriront sous une autre forme d’ici quelques jours. Photo: Simon Mauvieux/Métro

Après avoir dû fermer temporairement les portes de ses deux épiceries gratuites de Montréal-Nord et du Sud-Ouest pour prévenir la propagation de la COVID-19, la Mission Bon Accueil est en train de s’organiser pour trouver un nouveau mode de distribution. Plus de 3500 personnes qui bénéficient de ce service d’aide alimentaire attendent sa reprise qui est prévue pour le 24 mars.

Depuis le 13 mars, les Marchés Bon Accueil sont fermés dans la foulée des efforts de lutte contre la COVID-19. Le Président directeur général de la Mission, Samuel Watts, évoque qu’il n’était pas responsable de les garder ouverts. «On ne devrait pas avoir une situation où il y a beaucoup de monde à la même place épaules à épaules, soutient-il. Ce n’était pas possible de continuer avec ce modèle de distribution.»

M. Watts indique que l’organisme travaille d’arrache-pied pour élaborer une nouvelle façon sécuritaire de distribuer les denrées à ceux dans le besoin.

«On va faire en sorte que les bénévoles n’aient pas de contact avec les clients et que les clients soient capables de recevoir leur nourriture un ou deux à la fois, indique-t-il. Comme ça, on va respecter les instructions de la santé publique.»

La Mission prévoit être capable de recommencer la distribution le 24 mars.

En plus du contexte actuel, les marchés Bon Accueil jouent déjà un rôle important pour nourrir des personnes à faible revenu dans ces deux quartiers. Environ 3500 personnes par semaine s’y procurent de la nourriture gratuitement, dont plus ou moins 700 personnes à Montréal-Nord.

La mairesse de Montréal-Nord, Christine Black, a offert son aide à la Mission.

«Tel qu’annoncé par la mairesse Plante, nous allons analyser sous peu la possibilité que des employés de notre arrondissement puissent aller soutenir les efforts de cet organisme de même que les autres organismes qui auront des besoins urgents», a-t-elle écrit dans une publication Facebook.

Services aux itinérants

La Mission Bon Accueil a toutefois maintenu ses services aux itinérants, dont les résidences et les refuges d’urgence avec des «protocoles de protection élevée». 400 personnes les utilisent à tous les soirs.

«Si les gens restent dans la rue, ce n’est pas sécuritaire», mentionne M. Watts.

Deuxième pandémie pour la Mission

Fondée en 1892, la Mission Bon Accueil a déjà aidé les Montréalais en période de pandémie, entre 1918 et 1920, alors que la grippe espagnole faisait des dizaines de millions de morts dans le monde entier. Bien qu’il soit persuadé que la Mission ait joué un rôle à cette époque difficile, M. Watts n’a pas trouvé d’archives. «J’ai essayé de trouver des choses dans nos archives, mais je n’ai rien pu trouver, s’étonne M. Watts. Pourtant 55 000 Canadiens sont morts, ce qui devrait comprendre des Montréalais.»

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