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Rassemblements : pas d’exception pour les lieux de culte

Les 59 lieux de culte de Montréal-Nord doivent aussi respecter la consigne interdisant les rassemblements. Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Le message est clair : les lieux de culte doivent aussi respecter la consigne interdisant les rassemblements, a rappelé la mairesse de Montréal-Nord. Si la mesure semble avoir été comprise dans l’arrondissement, elle aura un impact majeur sur la pratique religieuse de plusieurs de ses citoyens.

«Je voulais vraiment m’assurer que les consignes étaient respectées, mentionne la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black, dans un effort pour limiter les risques de propagation de la COVID-19 sur son territoire qui compte 59 lieux de culte. Aucun rassemblement n’est autorisé.»

Samedi, Mme Black a discuté avec plus d’une quarantaine de responsables de lieux de culte de Montréal-Nord dans une téléconférence en compagnie du Dr. David Kaiser, médecin à la direction régionale de la santé publique de Montréal afin de les sensibiliser à l’importance des consignes.

Ce message est lancé alors que certains lieux de culte de Montréal auraient tardé de mettre en application les consignes interdisant les rassemblements. Mme Black souligne toutefois qu’elle n’a pas entendu parler d’endroits à Montréal-Nord qui poursuivaient leurs opérations dans la clandestinité.

«Le docteur a recommandé d’être créatif en utilisant des applications de diffusion en ligne et les leaders ont partagé les outils qu’ils utilisaient», a-t-elle ajouté.

«Impacts majeurs»

Bien qu’il soit d’accord avec la fermeture de lieux de culte pour limiter la contagion, le président du Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord croit que fermer un lieu de culte ne peut se comparer à la fermeture d’un commerce ou d’un restaurant.

«On voit peu le côté positif des lieux de culte, indique Serge Célestin. Sans eux, il y aurait des dépressions, de la violence. On est pas juste là pour le côté spirituel. On explique aussi le côté social et moral aux gens.»

M. Célestin, également pasteur d’une église, est préoccupé pour les personnes pour qui la religion occupe une place importante dans leur vie et craint des «changements de comportements», sans accès aux lieux de culte. «Il y a des gens qui nous demandent qu’est-ce qu’ils doivent faire car ils veulent servir leur dieu, dit-il. C’est très dur.»

Certains pourront se tourner vers un service de diffusion des messes et des prières, mais ce service n’est pas offert dans toutes les églises.

Côté financier, l’impact s’annonce également considérable. «Ce sont les membres qui paient, souligne M. Célestin. S’ils ne sont pas là, on est mal pris.»

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