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Violence conjugale: vigilance primordiale en période de confinement

Le projet de centre d’hébergement pour femmes à LaSalle commence à prendre forme. Un comité de travail a été mis sur pied.
Les maisons d'hébergement pour femmes lancent un cri du coeur. Photo: Deposit photos

En temps normal, le taux de violence conjugale à Montréal-Nord est deux fois plus élevé que dans l’ensemble de la métropole. Les citoyens du quartier sont donc appelés à redoubler de vigilance en cette période de confinement.

Pour respecter les mesures de distanciation sociale, l’organisme Halte-Femmes Montréal-Nord fait du télétravail et offre uniquement des services par téléphone.

«Il y a une limite à ce qu’on peut faire à cause du confinement, explique la directrice, Sophie Lemay. Ces femmes-là, même si on les appelle au téléphone, ne sont parfois pas libres de parler parce que le conjoint est présent.»

Risques plus élevés

Selon une récente étude de Statistique Canada, une femme sur 10 affirme craindre qu’il y ait de la violence dans son foyer pendant les mesures de confinement.

«Le confinement génère davantage de promiscuité, exacerbe des conflits, soulève l’Inspecteur, chef du Poste de quartier 39 (PDQ), Patrick Lavallée. Les femmes, qui sont généralement les victimes, ont moins de solitude. Pour le SPVM, c’est préoccupant.»

Signaler sans hésiter

Les intervenants sont unanimes : les citoyens devraient plus que jamais être aux aguets des moindres signes de violence conjugale, que ce soit chez leurs voisins ou chez leurs proches, dans une situation où les femmes ont plus de difficulté à demander de l’aide.

«Il ne faut pas banaliser une simple chicane et hésiter à contacter le 911. Ça peut sauver une vie», soutient Sophie Lemay.

Patrick Lavallée, qui abonde dans le même sens, assure que ses policiers seront encore plus vigilants.

«On a dit à nos policiers que, dans un contexte de confinement, c’est encore plus important de prendre du temps, de bien observer et de poser des questions aux gens séparément pour comprendre quelle est la dynamique qui a mené à la situation.»

Sophie Lemay tient à faire savoir qu’il est toujours possible pour les victimes de fuir. Les maisons d’hébergement sont toujours ouvertes et les lignes SOS toujours actives (1 800 363-9010).»

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